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Retour du MotoGP à Silverstone, Rins rejoint Quartararo en 2024 : de bon augure ?

Rins et Quartararo, ici sur le podium d'Austin, sont deux pilotes qui s'entendent bien.
Rins et Quartararo, ici sur le podium d'Austin, sont deux pilotes qui s'entendent bien.Profimedia
Après une pause de six semaines, le MotoGP revient ce week-end à l'occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne : l'heure d'imaginer ce qu'il nous attend jusqu'à la fin de saison... mais pas seulement.

En ce début du mois d'août, alors que la Formule 1 entame sa pause estivale, le MotoGP a rechargé les batteries et repart au combat. Ainsi, Francesco Bagnaia risque d'être plus prêt que jamais pour espérer envoyer ses adversaires au tapis, lui qui est en tête du championnat après 8 Grands Prix.

Plus loin, Fabio Quartararo peut se projeter sur 2024, une année durant laquelle il voudra forcément faire mieux. D'autant que la donne va changer. Cette semaine, Yamaha a annoncé l'arrivée d'Alex Rins. L'Espagnol de 27 ans va remplacer Franco Morbidelli aux côtés du champion du monde 2021. L'idée est de faire venir un meilleur pilote, capable d'épauler efficacement Fabio. Mais, peut-on vraiment y croire ?

Bagnaia déjà champion ?

"Je ne pense pas que la règle des essais changera beaucoup, j'ai toujours travaillé pour la course et ce sera la même chose pour moi. La pression, en revanche, changera beaucoup de choses. Si vous dépassez la limite, vous risquez beaucoup plus de chutes. Ce n'est pas quelque chose qui me plaît et l'opinion des pilotes est la même. La limite qu'ils nous imposent aujourd'hui est élevée", a déclaré Pecco Bagnaia ce jeudi devant la presse.

Le pilote italien a répondu à la question concernant la nouvelle réglementation instaurée sur le niveau de la pression des pneus. L'idée est d'uniformiser le plateau durant les courses. Néanmoins, au regard des réactions de chacun, apparemment, cette décision ne ravit pas les pilotes. 

"C'est un circuit où j'ai beaucoup plus de mal à faire la différence avec des pneus neufs", a commenté Bagnaia. Des mots qui peuvent paraître étonnants compte tenu de sa première partie de saison. Mais la météo, "qui ne s'annonce pas très bonne pour le week-end", pourrait rebattre les cartes. Car après huit GP, le pilote Ducati possède 35 points d'avance sur Jorge Martin et 36 sur Marco Bezzecchi au championnat (194 contre 159 et 158). Si l'on s'en tient à ce que l'on a vu depuis mars, l'Italien est largement au-dessus et tout laisse à croire qu'il va enchaîner pour ravir sa seconde couronne mondiale. 

C'est la probabilité la plus haute, mais l'espoir réside en Martin et Bezzecchi, qui pourraient continuer de jouer les trouble-fête. L'année dernière, Bagnaia avait gagné à Silverstone, pour ensuite fondre sur Quartararo au classement. Attention à ne pas prendre les mots du pilote n°1 au pied de la lettre...

Rins meilleur que Morbidelli ?

"Nous sommes convaincus qu'il devrait être à jour pour la saison 2024. Nous sommes vraiment impatients de travailler avec lui et pensons qu'il collaborera bien avec Fabio et améliorera les performances globales de l'équipe", a déclaré Lin Jarvis, le patron de Yamaha, à propos d'Alex Rins cette semaine.

Et, Quartararo n'a pas tardé à livrer son sentiment face aux médias ce jeudi : "Il est rapide et peut apporter de bonnes informations." Ce qui signifie que le Français semble satisfait de la venue de son nouveau coéquipier. Une constatation plutôt logique en substance, mais qui risque de s'avérer plutôt importante pour la suite.

Cette saison, Rins a gagné à Austin, montrant toutes ses qualités de pilote et qu'elles étaient toujours là, malgré son transfert chez LCR Honda, un team moins huppé que Suzuki. Malheureusement pour lui, la suite a été beaucoup moins bonne, puisqu'il a abandonné à Jérez ainsi qu'au Mans. Surtout, il s'est fracturé le tibia-péroné au Mugello, mettant fin à sa saison de façon très prématurée.

Ainsi, pour le moment, nous ignorons dans quelle forme il sera en mars 2024, mais Alex Rins pourrait offrir de meilleurs services que ceux de Morbidelli depuis deux ans. Pour Fabio, c'est nécessairement une très bonne nouvelle, car l'Espagnol devrait pouvoir développer la machine Yamaha qui n'est toujours pas au niveau. 

Par ailleurs, le Français a déclaré ce jeudi qu'il se sentait bien : "Je me sens bien. La pause de cinq semaines m'a aidé à me remettre de ma blessure à l'orteil. J'ai eu le temps de reprendre l'entraînement après une semaine de repos et j'ai aussi passé de bons moments avec ma famille et mes amis. J'arrive au Royaume-Uni en bonne forme, c'est important. J'ai hâte d'être à Silverstone, d'autant plus que je vais revoir les fans après une si longue pause."

Enfin, il a réagi à l'autre changement du week-end, celui concernant le fait que la première séance d'essais libres du vendredi ne compte plus pour la Q2.

"Les choses seront un peu différentes ce week-end : nous sommes dans le paddock international, donc le départ et l'arrivée sont situés à un endroit différent. Nous avons également un format de week-end légèrement différent en ce qui concerne la façon dont nous entrons en Q2. Mais tout va bien. Je pense qu'il sera facile de s'y habituer."

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