Enfin le titre mondial pour Thierry Neuville à l'occasion du Rallye du Japon ?
Le pilote de 36 ans compte en effet 25 points d'avance sur son équipier estonien Ott Tänak alors que seulement 30 maximum seront distribués au vainqueur ce week-end au pays du soleil levant.
Pour ne pas l'emporter, il faudrait que Neuville soit contraint à l'abandon et que Tänak réalise un week-end quasi-parfait, un scénario peu probable, mais pas impossible pour autant. Le Belge, vice-champion du monde à cinq reprises (2013, 2016, 2017, 2018, 2019), a donc toutes les cartes en main pour décrocher enfin le Graal et offrir à Hyundai sa première couronne des pilotes.
Le constructeur sud-coréen, déjà vainqueur du championnat des constructeurs en 2019 et 2020, espère même réaliser le doublé cette saison puisqu'il compte 15 points d'avance sur son rival japonais Toyota.
"Nous sommes dans une situation un peu compliquée. Thierry va forcément jouer la prudence pour éviter l'abandon - mais nous, en tant que constructeur, on ne peut pas se le permettre. Il faut donc qu'on arrive à trouver une stratégie d'équipe pour arriver à contrer l'attaque de Toyota", a expliqué à l'AFP Cyril Abiteboul, le patron français de l'écurie Hyundai.
La question sera donc de savoir si le dirigeant de la formation sud-coréenne va imposer des consignes d'équipe. "On n'a pas un pilote affirmé comme N°1. On a quand même avec Thierry un pilote qui a mené le championnat depuis le début. Cela ne serait que justice qu'il termine le championnat dans cette position. Mais c'est le sport qui aura le dernier mot. En revanche, là où les consignes d'équipe ont leur place, c'est dans les stratégies que l'on peut déployer face à Toyota et donc le niveau de risque que l'on va autoriser à prendre aux uns et aux autres", a souligné l'ancien directeur de l'écurie de F1 Renault.
De son côté, Toyota, sur ses terres, tentera d'arracher le titre constructeurs à défaut d'avoir pu conserver celui des pilotes. La marque nippone comptera donc sur le Gallois Elfyn Evans, le Français Sébastien Ogier et le Japonais Takamoto Katsuta.
"Nous avons encore une chance de remporter le championnat constructeurs et ça sera notre objectif. Nous sommes très motivés et déterminés et nous aurons quasiment besoin de réaliser un week-end parfait pour y parvenir. Nous l'avons réalisé au Chili fin septembre donc nous pouvons le refaire", a fait valoir Jari-Matti Latvala, le directeur de l'écurie Toyota.
Pas moins de 21 spéciales seront au programme ce week-end de l'épreuve disputée sur les terres de Toyota. La première, jeudi à 19 heures locales (11 heures à Paris), aura ainsi lieu au Toyota Stadium de Nagoya.
