Benedikt Doll mate Johannes Boe sur le sprint de Lenzerheide, les Bleus en demi-teinte
Alors que le biathlon féminin français rayonne à la suite de la victoire de Justine Braisaz-Bouchet, son homologue masculin est dans le dur. Pas un seul podium de la saison en individuel, des performances décevantes et l'impossibilité de contrer la toute puissance norvégienne. Le sprint de Lenzerheide était l'occasion d'inverser la tendance, à condition de tenir sur le pas de tir.
Ce qui n'a absolument pas été le cas. Quentin Fillon Maillet s'est sabordé en sortant ses deux premières balles couché. S'il a rentré tout le reste, le mal était fait. Émilien Jacquelin, lui, a totalement sombré derrière la carabine, avec trois fautes couché et deux debout, histoire de fignoler le tableau. Fabien Claude a parachevé le "festival" avec trois erreurs, et les trois principales cartes tricolores ont raté leur cible, même si QFM termine 8e, sans avoir jamais pu espérer la victoire cependant.
Juste devant Éric Perrot, seule réelle satisfaction française du début de saison. Le benjamin de l'équipe a fait deux fautes lui aussi, mais c'était suffisant pour aller chercher une 10e place. Un rayon de soleil et une belle progression qu'il conviendra de confirmer demain sur la poursuite. Mais cela reste bien maigre pour une équipe de France masculine en recherche d'un résultat marquant, et en grande difficulté sur le pas de tir.
La victoire, elle, a échappé à Johannes Boe. Plus rapide sur les skis, le Norvégien a payé cher sa faute inaugurale et laissé pour 5.6 secondes le succès à Benedikt Doll. L'Allemand, qui dispute sa dernière saison, s'offre un succès de prestige qui conforte le retour au plus haut plan de son pays, vu le monstrueux tir groupé des biathlètes d'Outre-Rhin (Nawrath 3e, Horn 5e et Kuehn 6e). De quoi contrer la domination norvégienne.