Plein d'ambition, Quentin Fillon Maillet attaque sa saison pied au plancher
Il se rend en Suède déterminé. Quentin Fillon Maillet rechausse les skis et reprend sa carabine ce week-end avec en tête l'envie de faire aussi bien, si ce n'est mieux qu'il y a deux ans. Arguant à Nordic Mag cette semaine que "Johannes Boe est battable", il s'est positionné en tant qu'adversaire du Norvégien. Ce qui n'a rien d'étonnant lorsque l'on sait que l'an passé n'a pas répondu à ses attentes.
"Je vise toujours très haut"
En lançant les hostilités avant l'heure, Fillon Maillet n'a pas fait dans la dentelle. Cette saison, il veut retrouver son meilleur niveau et aller de l'avant. Une chose rendue possible grâce à un avantage qu'il prendrait au tir, et non ses skis. En guerrier, il a également assuré vouloir battre la pointure qu'est l'autre biathlète en "donnant tout sur la piste". Et il aura besoin de toute cette hargne pour y parvenir car Johannes Boe sera dans la "forme de sa vie".
Auréolé d'or en 2021-2022 et détenteur de cinq médailles olympiques, le natif du Jura a connu une année dernière difficile en ne montant qu'à deux reprises sur le podium. Revigoré, il revient en force et veut s'imposer.
"Ma forme est bonne, ma motivation est grande, donc j'ai hâte de démarrer et de m'exprimer pleinement sur ce début de saison", a-t-il aussi confié à France 3 régions à la mi-novembre. "Je vise toujours très grand, le grand chelem, avec le globe de cristal. Ce qui ne sera pas une mince affaire (...) Peut-être que je n'y arriverai jamais à nouveau, mais c'est ce que j'ai envie de faire, je réitère cette envie de gagner au général. Mais je pense aussi aux championnats du monde avec une victoire individuelle, ce qui me paraît encore plus accessible que le globe de cristal. En relais, on va remettre en jeu notre médaille d'or, avec une grosse volonté de conserver le titre".
Non inquiété par la réglementation du fluor car il ne skie pas avec cette matière lors de ses entraînements, Fillon Maillet a concédé que ses courses seraient plus lentes, mais qu'il trouverait une alternative avec son équipementier pour progresser plus vite. Ce qu'essaieront en somme de faire tous ses rivaux.
"Un nouveau souffle"
Le Français revient sur les pistes après avoir renouvelé son staff. Ainsi, il a pu s'entraîner sous les ordres de Simon Fourcade et Jean-Pierre Amat. Il repart donc sur une nouvelle dynamique avec de nouvelles ambitions. "C'est vrai qu'on avait besoin d'un nouveau souffle au niveau de l'encadrement", a-t-il concédé à France 3." C'est ce qu'on a retrouvé. C'est vrai qu'il y avait de l'inquiétude - je connais très bien Simon, mais davantage en tant qu'athlète - mais les jeunes et le groupe B m'en ont dit que du bien, c'était important pour moi".
Fier de son intersaison et prêt à déplacer des sommets, il évolue désormais dans un très bon environnement ce qui le poussera à se dépasser. "Je suis finalement ravi de l'entente que je peux avoir avec ces deux coachs car ils ont bien compris nos attentes. Ils amènent ce vent de fraîcheur qui est toujours intéressant. On est partis sur des bases de travail qui sont sensiblement les mêmes que les autres années, avec des petites choses qui nous tiennent en haleine. L'entente est excellente et je pense qu'on fera du bon boulot".
Touché par une fatigue musculaire en juin dernier, puis un Covid long, le Jurassien a repris du poil de la bête en s'entraînant davantage et ce aux côtés de Julian Simon. Revenu en pleine possession de ses moyens en septembre, il a progressé sur des "aspects techniques". Il se retrouve par conséquent prêt à affronter ses concurrents à la fin de ce mois de novembre.
Plein d'espoir, le champion olympique aborde cette nouvelle étape comme le début d'une belle histoire.