Successeur de Marc Márquez chez Honda, Luca Marini en a déjà marre de mariner
Luca Marini est arrivé à Barcelone la semaine dernière escorté d'une rumeur affirmant qu'il était déjà en quête d'un nouveau guidon pour 2025, déjà lassé par sa situation chez Honda. Le demi-frère de Valentino Rossi a voulu démentir sur le site officiel de la MotoGP, mais, forcément, infirmer un bruit de couloir, c'est l'accréditer : "je ne sais pas pourquoi certaines personnes font circuler ces infos parce que c'est complètement faux et ça me met vraiment en colère, car je suis vraiment satisfait du travail ici. J'ai trouvé un très bon groupe, j'adore travailler avec les Japonais".
Zéro point
Difficile de croire que celui qui jouait les premiers rôles avec VR46 la saison dernière puisse prendre du plaisir avec sa Honda officielle. Pourtant, le successeur de Marc Márquez certifie avoir "vraiment confiance dans ce projet". Or, après 5 weekends, les 4 Honda, en comptant le team satellite LCR, sont à fond de cale.
"Tout peut changer pendant la saison parce qu'Honda pousse fort, ils travaillent beaucoup et nous apportent de nouvelles pièces, de grosses pièces, à chaque test", a affirmé le natif des Marches. Malgré tout, le temps semble très long et même s'il a signé en toute connaissance de cause, Marini est le seul pilote hors wild-card à n'être jamais entré dans les points.
Alors que le paddock prend ses quartiers au Mugello, il ne faudra pas s'attendre à des miracles dans l'immédiat. Marini table sur une amélioration "vers septembre ou octobre" en vue de 2025. Ce sera sans Repsol qui ne renouvellera pas un partenariat vieux de 30 ans. Pas très encourageant comme indicateur…
En dépit de son discours positif des derniers jours, l'Italien ne pensait pas arriver au milieu d'un tel chantier : "tout le monde s'attendait à commencer la saison avec de meilleures performances que l'année dernière et au lieu de ça on a commencé dans une situation encore plus mauvaise que la saison dernière. On a donc perdu du temps, quelques mois de développement, mais on revient à présent dans la bonne direction".
Progession trop lente
Honda multiplie les tests et celui de Montmeló il y a un mois et aussi bien Marini que Joan Mir en sont sortis déçus : "l'accélération était le plus gros point faible de la moto l'an passé mais maintenant il nous en manque beaucoup en milieu de courbe, se lamentait le nouvel arrivant. À l'entrée, au milieu et dans la première partie de la sortie, on perd énormément de temps. On a progressé dans certains domaines, à l'accélération, en vitesse de pointe et au freinage, mais on a trop perdu".
Le problème, c'est que tout le monde progresse et beaucoup plus vite qu'Honda. Le rival japonais Yamaha arrive à signer de bonnes qualifications avec Álex Rins et des courses encourageantes avec Fabio Quartararo sans être accompagné par un team satellite.
Lors du GP de Catalogne, avec la wild card Stefan Bradl, les 5 Honda n'ont pris que 3 points en 2 courses (2 pour Takaaki Nakagami, 14ᵉ, et 1 pour Mir, 15ᵉ, le dimanche). Un vrai chemin de croix d'autant plus escarpé que LCR avance mieux que l'écurie officielle avec 17 points cumulés contre 13.
Sous contrat jusqu'en 2025, Marini trouvera-t-il une porte de sortie dès la fin d'année alors que les trois-quarts du paddock seront en fin de contrat ?