Publicité
Publicité
Publicité
Publicité
Publicité

Sur la route des Jeux - l'entourage : il doit être "sain et serein"

Romane Dicko lors du Paris Grand Slam 2024.
Romane Dicko lors du Paris Grand Slam 2024.MILLEREAU PHILIPPE/KMSP via AFP
Depuis janvier 2021, l'AFP a suivi quinze sportifs et para-sportifs français et étrangers pour un carnet de bord de leur parcours jusqu'aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris. À l'approche des évènements, leurs récits sont regroupés par thématique, témoins du chemin sinueux qui les a menés, ou pas, à Paris 2024.

Dans ce dixième épisode, quatre sportifs évoquent l'importance de leur entourage.

Romane Dicko (24 ans, judo), qualifiée en +78 kg

"Le sport de haut niveau est très éprouvant mentalement. On peut craquer facilement et se perdre. C'est bien d'avoir un entourage sain et serein."

"Mon préparateur mental me sert à être bonne le jour-J, à gérer le stress et les émotions. C'est un boulot quotidien pour travailler le mental et gérer les émotions qui peuvent venir d'un coup."

"J'ai aussi un préparateur physique. Chez les lourdes (+78 kg), on sait que c'est important d'être prête physiquement parce qu'il y a des différences de poids énormes. Il faut être prête à affronter une fille qui nous met -20 kg ou +40kg, donc physiquement il faut que j'aie la caisse, il faut que je sois forte et musclée."

"Il y a aussi Séverine (Vandenhende, sa coach en équipe de France, NDLR). On se suit partout. On a une relation de ouf, en toute confiance. Elle me suit depuis 2019, elle me connaît par cœur, elle sait quand je ne vais pas bien, quand je dois stopper, quand je peux continuer… Je sais que je peux l'appeler quand j'ai un problème, même si c'est extrasportif. Vraiment Séverine, cœur sur toi !"

"Et puis il y Emma (Saudrais), ma sparring. C'est ma partenaire officieuse parce qu'elle n'a pas ce statut officiel. Mais dès qu'il y a possibilité, je demande à ce que ce soit elle. C'est une amie, une partenaire, une confidente. Parfois, s'il y a des choses très intimes qui peuvent impacter le sportif que je n'ai pas forcément envie de partager avec Séverine, Emma sera là."

Camille Lecointre (39 ans, voile), qualifiée en 470 avec Jérémie Mion

"Les Jeux à la maison, il y aura plus de sollicitations, plus d'encouragements, mais aussi plus de pression, avec plus de proches qui seront sur place. On a été confrontés à ça et c'est difficile à gérer. C'est plus dur de se mettre dans une bulle de compétition alors qu'on est à la maison. Donc ça se prépare, on en parle déjà, on réfléchit, on essaie d'imaginer comment ça va se passer."

"Je sais que pour moi, ça va être un gros dossier, de savoir rester dans cette bulle compétitive alors que j'aurai les enfants pas très loin (elle est mère de deux enfants, NDLR). Je réfléchis à l'idée d'avoir les proches et les enfants à une distance qui m'empêchera de les rejoindre tous les soirs, comme une distance de sécurité (rires). Mais sur la journée de repos, on doit pouvoir se voir parce que pouvoir se ressourcer comptera aussi. C'est important de savoir qu'ils sont occupés, qu'ils vont bien et que chacun a son équilibre. On doit trouver ce qui permettra d'être libre d'esprit et en même temps de pouvoir profiter du fait que les proches peuvent nous booster et nous soutenir s'il y a un moment difficile."

Sasha Zhoya (22 ans, athlétisme), pas encore sélectionné

"Ladji (Doucouré, son entraîneur) est très proche de moi. Je mets beaucoup de confiance en lui. Si je réussis dans ma carrière, ce sera grâce à lui. Lui seul peut m'amener où je veux aller. Je le vois comme un oncle, avec tous les conseils qu'il me donne."

"Ladji ne crie pas, mais quand il a un avis, il le montre. Il n'a pas besoin de crier ou de se montrer dur, je sais me remettre en question sans cela. Avant, j'avais besoin d'un coach plus rigide, maintenant, je préfère être dans le partage, de toute façon le côté flic, ce n'est pas son style."

Mathilde Lamolle (27 ans, tir), qualifiée au tir au pistolet à 25 m

"J'ai un peu réaménagé mon projet en revenant à Marseille en fin de saison dernière, pour retrouver ce stand de tir, mes points de repères et mes collègues d'entraînement. Ça se passe bien, je vois de la qualité dans ce que je fais et c'est génial d'avoir retrouvé ça. Il y a un vrai confort mental et affectif à retrouver ma famille et mes amis. J'ai eu de bons repères et de bons résultats en travaillant ici auparavant. J'ai retrouvé ça, mais ce qui fait vraiment la différence, ce sont les à-côtés et ce que j'ai gagné en qualité de vie. Ça aide à la performance."

France gouvernement

Les jeux d’argent et de hasard peuvent être dangereux : pertes d’argent, conflits familiaux, addiction…

Retrouvez nos conseils sur joueurs-info-service.fr (09-74-75-13-13, appel non surtaxé)