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Sur la route des Jeux : l'hiver, pas de temps mort pour Héloïse Courvoisier

Héloïse Courvoisier à Boulogne-Billancourt en mai dernier.
Héloïse Courvoisier à Boulogne-Billancourt en mai dernier.FRANCK FIFE/AFP
"L'hiver, c'est le moment de progresser": loin de se pelotonner chez elle sous la couette en raison des frimas et des jours raccourcis, Héloïse Courvoisier, para-triathlète malvoyante de naissance, se lance dans une période d'entraînement plus intense, en attendant le retour de la saison des courses.

Après avoir longtemps pratiqué l'aviron, cette sportive parisienne de 26 ans a percé dans le triathlon, enchaînement d'une épreuve de natation, de cyclisme et de course à pied. Jusqu'aux Jeux paralympiques de Paris, qui auront lieu du 28 août au 8 septembre 2024, elle raconte son parcours à l'AFP.

La para-triathlète a remporté sa dernière course, très serrée, ce qui lui a permis de clôturer la saison 2023 avec sérénité. Elle attaque à présent le travail hivernal, "très motivée".

"L'hiver, c'est le moment de progresser, alors que lorsqu'on entre dans le vif de la saison des courses (à partir du printemps, NDLR), l'entraînement consiste surtout à entretenir ses capacités", explique Héloïse Courvoisier dans le sixième épisode de cette série consacrée à sa préparation aux Jeux paralympiques.

"C'est l'occasion de faire un travail de fond, d'améliorer son physique, avec notamment plus de séances de musculation. Mon objectif est de gagner en puissance à vélo et en vitesse à course à pied. J'aime bien la musculation, j'appréciais déjà lorsque je pratiquais l'aviron. Mais j'aime moins les séances longues et peu intenses, comme en ce moment. Ce n'est pas très amusant, je préfère quand les sessions sont intenses et courtes."

Cet entraînement de fond va durer plusieurs mois, jusqu'au retour du printemps. Il en est de même pour ses concurrentes, chacune dans sa région ou son pays. "Beaucoup de filles sont sur les réseaux sociaux, elles montrent quand elles s'entraînent dur et réalisent de bonnes performances. Parfois, on s'interroge (sur le niveau les unes des autres), c'est le jeu", raconte la jeune athlète.

Des nouvelles concurrentes ?

Le verdict sur le niveau réel de chacune ne sera connu qu'au printemps : "Forcément, c'est la surprise. On ne sait pas vraiment comment s'est passé l'hiver des autres. On n'est pas à l'abri non plus que de nouvelles concurrentes sortent de nulle part, même si c'est moins probable alors qu'on est aussi proches des Jeux paralympiques".

La para-triathlète envisage de participer début mai à une première course qualificative pour les Jeux de Paris. "Je prévois d'en enchaîner trois ou quatre jusqu'à fin juin. Nous n'avons pas encore tout calé avec mon entraîneur, nous allons en discuter pour établir mon plan de saison et ma stratégie. Je voudrais marquer le coup avec un bon résultat dès le début de la saison."

"À la reprise, on se jauge au début, puis on monte le curseur. Les autres te poussent à aller chercher plus loin que ce que tu visais initialement."

"On n'est pas tellement nombreuses chez les filles à se présenter sur des courses régulièrement, une quinzaine à peu près, dont six à pouvoir prétendre à un podium. On se connaît toutes un peu, alors je sais souvent à quoi m'attendre lors des triathlons. Mais il peut se passer tellement de choses pendant la course, on ne peut pas tout prévoir."

"Forcement, on aimerait bien qu'il y ait plus de concurrence, on n'est pas là pour que ce soit facile. Il y a davantage de participantes que lorsque j'ai commencé le triathlon, il y a deux ans environ, le niveau monte. Je ne vais pas dire que je n'aimerais pas être seule devant tout au long de la course, mais c'est quand même plus intéressant d'avoir de l'adversité !"

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