Sur les pas des Invincibles, Arsenal pourra-t-il tenir la cadence et s'offrir un doublé ?
118 ans. Cela fait depuis le début des années 1900 qu'Arsenal ne s'était pas montré sous un tel beau jour en début de saison. Surpassant l'année 2003-2004 où le club n'avait pas perdu le moindre match (26 victoires, 12 matchs nuls), les Gunners made in 2022 déjouent toutes les attentes.
Possédant l'effectif le plus jeune du championnat, les Londoniens affichent une vivacité certaine. Et selon les statistiques, les quatre dernières équipes a avoir gagné neuf de leurs dix premiers matchs ont remporté le titre. De quoi encourager Mikel Arteta et son équipe et les accompagner sur la route du succès qu'ils traversent actuellement.
Un début de saison canon
De cinquièmes ils sont passés premiers. Arsenal donne l'impression d'avoir fait du chemin depuis la fin de la saison dernière. Il aura fallu 10 journées, et le recrutement de Gabriel ainsi que d'Oleksander Zinchenko pour triompher toutes les semaines contre ses adversaires. Mais pas que ! Une régularité singulière, même dans les moments les plus difficiles pousse les hommes de la capitale anglaise à se surpasser. Gagner à tout prix est le mot d'ordre, et cela leur réussi bien.
Ce week-end, face à Leeds (0-1), les Gunners ont parfois été malmenés. Malgré un joli et solide début de saison, Aaron Ramsdale a plus d'une fois bénéficié d'une chance incongrue pour protéger sa cage. L'équipe au grand complet a pu également souffler en voyant Patrick Bamford rater son penalty. Mais les joueurs ne sont pas restés sans rien faire, au contraire, ils ont même offert une première période impressionnante, guidée par Bukayo Saka et Martin Odegaard, d'une main de maître.
Non seulement, Arsenal maîtrise le jeu mais marque aussi beaucoup. Pour une fois, en l'espace de cinq ans, leur défense n'est pas mauvaise. Le milieu de terrain tient la route avec un grand Granit Xhaka. Et leur attaque est phénoménale. Avec de tels critères, pas étonnant que la réussite soit au rendez-vous.
Gabriel Jesus en est à 5 buts en 10 journées. Bukayo Saka et Gabriel Martinelli à 4. Martin Odegaard à 3. La liste se poursuit en Ligue Europa. Une aubaine qui leur donne accès à 27 points, déjà, soit quatre de plus que Manchester City.
Et côté Europe, justement, là aussi, tout sourit aux Cannoniers. Trois matchs remportés sur trois disputés, 9 points avant de retrouver le PSV ce jeudi soir, il y a de quoi rêver d'un doublé pour Arsenal.
Attention à la pause Coupe du monde...
Les calendriers ayant changé pour la prochaine Coupe du monde (20 novembre - 18 décembre), une pause d'un mois sera imposé aux clubs et aux joueurs. Si dans un effectif aussi garni que celui d'Arsenal, des Brésiliens, des Anglais, ou Suisse et Français peuvent se rendre à Doha, d'autres resteront sur la touche.
Et un mois, c'est long. A la rentrée, il faudra reprendre les bons automatismes (ou les recréer), tout en faisant abstraction des blessures peut-être survenues pendant la compétition internationale. Là viendra la différence avec d'une part, les autres équipes de Premier League, d'autre part, celle qui pourrait les faire devenir champion d'Angleterre - et même plus.
... Ou à l'enchaînement de matchs, notamment sur la scène européenne
Mikel Arteta s'est plaint jeudi dernier de ne pouvoir compter "que" sur 16 de ses joueurs expérimentés contre Bodo Glimt. Les rotations sont par conséquent difficiles à faire pour l'espagnol, et de la fatigue s'accumule chez ses hommes. Ce soir encore, il devra compter sur tout son effectif, contre un adversaire en réussite, deuxième de son championnat. Un mal pour un bien.
S'ils arrivent à se qualifier pour les huitièmes, les Gunners auront la capacité d'aller tout aussi loin qu'en Premier League.