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Sur les traces de la Slovène Janja Garnbret, la grimpe dans la peau

Janja Garnbret en juin dernier.
Janja Garnbret en juin dernier.AFP
Elle a commencé par "grimper aux portes, armoires et arbres", elle est désormais au sommet de l'escalade : la Slovène Janja Garnbret, huit fois championne du monde et couronnée à Tokyo, n'est pas rassasiée et vise l'or aux Jeux de Paris.

"Quand vous avez goûté à la victoire olympique, vous aspirez à une nouvelle médaille", sourit-elle lors d'un entretien accordé au printemps dernier à l'AFP, entre deux sessions d'entraînement au Japon et en Chine.

Dans un club discret de la commune de Vrhnika, à 20 km au sud de la capitale, Ljubljana, la longiligne athlète de 25 ans, aux longs cheveux clairs, saute de prise en prise avec une magistrale aisance.

"Je grimpe de manière instinctive", décrit-elle. "Quand j'ai débuté, j'ai éprouvé un mélange de légèreté et de force et c'est ce sentiment qui continue à m'animer."

Talent hors norme

C'est à l'âge de sept ans qu'elle a découvert la discipline, un peu par hasard.

Elle ne tenait pas en place, se souvient son père. "Alors le dimanche je lui trouvais des activités à l'extérieur pour laisser souffler sa mère."

Un jour, elle se retrouve face à un mur d'escalade "haut de cinq à six mètres". "Elle est montée tout en haut, comme ça !", poursuit Vili Garnbret, encore tout fier.

La jeune Janja laisse vite tomber la danse pour se consacrer à sa passion. "Personnellement je n'étais pas enthousiasmée par sa décision", se remémore sa mère, Darja, qui ne connaissait rien à ce sport mais ne regrette rien au vu du chemin accompli par sa fille.

"Dans l'escalade, j'ai trouvé l'étincelle, le feu", témoigne la championne. "En compétition, je n'entends pas la foule, les voix autour de moi. Je vide mon cerveau, je suis dans ma bulle."

Rok Malek, un de ses premiers entraîneurs, évoque "un talent exceptionnel". "En trois à quatre mois, elle a réussi à surclasser des élèves qui s'entraînaient depuis deux ans ou plus", se souvient-il.

"Elle est définitivement faite pour ce sport", renchérit son coach actuel, Roman Krajnik, racontant qu'il a été épaté la première fois qu'il l'a vu évoluer au début de sa carrière.

Et ce qui fait sa force aujourd'hui, c'est son envie intacte "comme si elle avait encore tout à gagner", dit-il.

"Transmettre"

Sur le site du Bourget, Janja Garnbret va participer à partir de lundi aux épreuves combinées bloc-difficulté, consistant à escalader des structures sans corde puis un mur de 15 mètres sans connaître la voie à l'avance.

Pour se préparer, elle s'est entraînée durement, enchaînant sur un rythme de trois jours de travail, un jour de repos.

Une persévérance qui l'a aidée à mieux surmonter une grave blessure à l'orteil l'an dernier.

"C'était une période très difficile, j'avais plein de pensées négatives, plein de doutes", confie-t-elle. Mais au final, "j'en ai tiré du positif car j'ai pu renforcer mon autre jambe et j'ai appris la patience".

Sur son temps libre, Janja Garnbret aime escalader des sites naturels "pour s'échapper de la routine".

Elle se rend aussi dans les écoles pour partager son amour de la discipline, au point de susciter des vocations dans tout le pays.

Sa notoriété, elle s'en sert pour alerter sur les troubles alimentaires, un problème "fréquent" dans son milieu mais "peu évoqué ouvertement", ou encore sur les défis climatiques.

"Je ne veux pas qu'on ne retienne de moi que le nombre de mes médailles", insiste celle qui est devenue il y a trois ans à Tokyo la première championne olympique d'escalade de l'histoire, soucieuse de "transmettre son savoir aux jeunes générations".

Et même si le palmarès n'est pas tout ce qui compte, dans la maison familiale une vitrine emplie de médailles attend la prochaine. Qu'importe la couleur, souffle sa mère.

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