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Jusqu'ici, le taekwondo français n'avait pas spécialement brillé dans ces Jeux Olympiques. Pourtant, l'affaire était bien engagée avec la médaille de bronze de Cyrian Ravet - en réussite - le premier jour. Mais Souleyman Alaphilippe n'avait pas confirmé, et hier, la championne du monde Magda Wiet-Hénin avait vécu une énorme désillusion en disparaissant d'entrée de jeu, sans être repêchée.
Pour le dernier jour de compétition, c'est un atout maître qu'abattait la délégation française : Althéa Laurin, médaillée de bronze à Tokyo, et surtout championne du monde 2023. Mais comme l'avait prouvé sa compatriote hier, ce titre ne lui garantissait rien. Il fallait tenir son rang sur l'aire de combat. Le tout dans la catégorie poids lourds, supérieure à celle dans laquelle elle avait conquis son titre mondial.
Elle a commencé par une victoire aisée contre Munira Abdusalomova, avant de hausser le ton contre la championne d'Europe Lorena Brandl, dominant l'Allemande dans les grandes largeurs (deux fois 8-3) pour rejoindre le dernier carré. Là, elle faisait face à Nafia Kus Aydin, championne du monde comme elle l'an dernier, mais chez les poids lourds, et donc susceptible d'offrir une opposition incroyable.
Et c'est exactement ce qu'il s'est passé. Les deux taekwondoïstes ont livré un combat dantesque, la Française scorant un coup de pied au corps dans le premier round suffisant pour l'emporter, et réitérant ce mouvement dans le deuxième. La Turque allait cette fois égaliser, mais jamais passer devant, et par supériorité, Althéa Laurin gagnait ce 2e round, le match, assurait sa deuxième médaille, et pouvait rêver d'être la première championne olympique française de la discipline.
Mais pour cela, il fallait vaincre Svetlana Osipova, championne du monde 2022 et vice-championne du monde 2023 chez les poids lourds. Encore une adversaire de taille pour la Française, qui démarrait fort et touchait à la tête pour prendre les commandes. Un coup validé après vérification vidéo, et qui offrait tout simplement le premier round à la Française.
Le deuxième round était serré, sans le moindre point jusque dans les derniers instants, quand la Française se faisait toucher à la tête, mais elle réagissait immédiatement et touchait à son tour. 3-3, la décision tombait : Althéa Laurin était sacrée championne olympique. Jamais le taekwondo français n'avait remporté l'or. Jusqu'à ce soir.
