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Teddy Riner millésime 2024, la "meilleure version"

Teddy Riner en conférence de presse.
Teddy Riner en conférence de presse.AFP
Il court après l'histoire et une seconde jeunesse : à 35 ans, Teddy Riner peut devenir le seul judoka triple champion olympique des poids lourds et s'est donné les moyens de cette ambition en devenant "la meilleure version" de lui-même.

C'est l'été olympique à Paris et les athlètes débarquent au village. Certains les mains vides, et d'autres, comme Teddy Riner, avec "des bagages pleins d'or". Mais l'éternel enfant a toujours cette "gourmandise" pour la victoire : "c'est ce qui m'anime, c'est pour ça que je vis".

Le Guadeloupéen a remporté deux titres olympiques chez les lourds (2012, 2016), un par équipes à Tokyo (2021), deux autres médailles de bronze olympiques (2008, 2021) et onze titres de champion du monde entre 2007 et 2023.

Défait en quart des JO 2021 par le Russe Tamerlan Bashaev, Riner avait ramassé le bronze - et l'or par équipes. Pas de quoi étancher sa soif. L'ogre de 2,03 m et 140 kg a encore faim.

Si on peut mesurer à 2,12 m l'envergure qu'il prend sur un podium, on ne saisit peut-être pas encore la place qui est la sienne dans le panthéon du sport français. Lui compte bien "être et devenir encore plus" le meilleur sportif tricolore de l'histoire, ose-t-il auprès de l'AFP. Pour ça, il ne se fixe pas de limite. Ou alors si : "les JO 2028 à Los Angeles".

"Le Boss"

Depuis trois ans, il a enchaîné compétitions et stages à travers le monde. Invaincu depuis Tokyo, en envoyant au tapis plusieurs champions du monde, il a déjà combattu vingt fois en 2024. Pour retrouver une telle activité, il faut remonter à 2011. Ça tombe bien, cette période avec comme point d'orgue Londres 2012 est peut-être la plus belle de sa carrière.

Mais "la version de moi de 2024 est bien plus forte", assure-t-il : "mentalement, physiquement, sur le judo, au sol, debout, sur les mains, sur les attaques, je suis meilleur".

"Je l'ai rarement vu aussi affûté, il est plus puissant", confirme Franck Chambily, son entraîneur de toujours, qui s'inquiète pour ses adversaires : "Teddy est appelé le Boss dans le milieu. Ils se disent 'le Boss revient nous faire c...'".

Hors du tatami, plus puissant, Riner l'est aussi. Proche du roi du Maroc, il vit entre Marrakech, "sa base arrière", Paris, pour quelques entraînements avec le PSG ou à l'Insep, et le reste du monde, pour des stages.

Et comme aucun autre judoka avant lui, il a construit une "cellule" d'entraînement sur mesure : "j'ai amené une autre façon de voir le haut niveau".

À l'instar de l'importance qu'il donne à sa santé mentale, accompagné par la psychologue Meriem Salmi depuis ses 14 ans, Riner ne laisse rien au hasard, avec un manager (Laurent Calleja), un coach (Christian Chaumont), un préparateur physique (Julien Corvo), un sparring-partner (Frédéric Mirédin)...

"Il nous pousse tout le temps dans nos retranchements, à repenser l'avenir du judo", témoigne à l'AFP Stéphane Nomis, président de la fédération française, qui le voit comme "l'ambassadeur numéro 1 du judo avec Clarisse" Agbégnénou.

"Joie de vivre"

Pourtant, "à aucun moment" son père Moïse ne s'est dit qu'il allait devenir ce grand champion, également entrepreneur à ses heures perdues. "Ce sont les autres qui nous l'ont fait comprendre", retrace-t-il pour l'AFP. Ce potentiel, ses parents l'ont alors géré "le plus simplement possible".

"Simple" revient aussi dans les mots de Frédéric Mirédin quand on lui demande de décrire Riner, avec qui il passe quelque 330 jours par an. De son partenaire qu'il connaît depuis vingt ans, il retient "quelqu'un de très exigeant", de "très bien éduqué", qui a "la joie de vivre", aime la "rigolade" et ne refuse jamais une partie de "petits chevaux" pour décompresser.

Ce côté "gamin chambreur", Riner, à son tour devenu père de deux enfants avec sa compagne Luthna Plocus, le cultive. Mais pas n'importe quel gamin. Celui qui a "toujours été conscient de la différence" avec le commun des mortels. Celui qui, comme sa mère Marie-Pierre l'expliquait avant Tokyo, avait "poussé à la vitesse de l'éclair" et qui "en maternelle faisait déjà autour d'1,30 m".

Hors normes, aucun concurrent n'est à sa taille, selon Frédéric Mirédin : "l'adversaire le plus dangereux pour Teddy, c'est Teddy lui-même".

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