Témoignage glaçant de l'ancien Bordelais Alberth Elis : "Je ne me souvenais plus que j'étais un joueur"

"Quand je me suis réveillé, je ne me souvenais plus que j'étais footballeur. Je ne me souvenais pas que j'étais en France et que j'étais Hondurien. Bien sûr, les médecins ont tout de suite pensé qu'il serait difficile de se rétablir. Au début, c'était très compliqué. Mes parents m'ont dit que j'étais heureux et que je devais être reconnaissant à Dieu d'avoir une nouvelle chance dans la vie", a commencé Alberth Elis.

"Les deux premières semaines ont été difficiles, car je n'étais pas à 100 % mentalement. Mais jour après jour, j'ai commencé à m'améliorer. Pratiquement chaque jour, c'était comme si je gagnais une année et chaque jour, je m'améliorais et je me comprenais mieux", a-t-il expliqué.

Compte tenu des dommages causés à sa tête, Elis a également révélé qu'il avait dû réapprendre à lire et à écrire. "Je suis allé voir un professeur qui m'a aidé mentalement, qui m'a appris à parler et à écrire, parce que j'avais perdu la plupart de mes capacités. Je ne pouvais pas bien parler, je ne pouvais pas bien écrire beaucoup de choses. J'étais en classe pour que tout revienne petit à petit et c'est ce que j'ai fait tous les jours. Le matin, j'allais à l'école, l'après-midi, j'allais au gymnase et à d'autres tests. Chaque jour était le même pour que je puisse récupérer et revenir", a ainsi expliqué l'attaquant.

Pendant sa convalescence, Bordeaux, le club avec lequel il était sous contrat pour deux saisons supplémentaires, a fait faillite, a perdu son statut de club professionnel et est descendu en quatrième division française.

Aujourd'hui sans club et à l'approche du mercato hivernal, le Hondurien cherche une nouvelle aventure en tant que footballeur professionnel.

"C'était difficile, parce que j'avais toujours en tête de retourner à Bordeaux, de me rétablir et de rejouer pour le club, d'autant plus qu'il me restait encore deux ans de contrat. C'était mon plan. Mais malheureusement, l'équipe a fait faillite. Mon idée était de retourner m'entraîner à Bordeaux et d'y rejouer. Et quand c'est arrivé, pratiquement tous mes plans ont changé et aujourd'hui je suis sans équipe. Je veux revenir et montrer que je suis à 100 %. Idéalement, j'aimerais revenir en janvier. Le médecin m'a déjà fait passer des examens et m'a dit que j'allais bien, que je pouvais rejouer, et maintenant, je m'entraîne. Je m'entraîne depuis cinq mois et je m'entraîne toujours avec une protection pour la tête qui m'aiderait si j'étais touché", a-t-il déclaré.

Enfin, l'ancien joueur de Boavista s'est félicité d'être en bonne santé : "ce coup a changé ma vie, il a changé ma façon de voir la vie et de suivre Dieu. Et en tant que footballeur, mon rêve est de rejouer au football".