De Ryad à Malaga, un automne "de hauts et de bas" pour Iga Świątek
"Ma saison a changé de visage après Roland-Garros", a analysé la 2e joueuse mondiale dans la nuit de lundi à mardi, exténuée par la défaite 2-1 de la Pologne en demi-finale de la BJK Cup contre l'Italie.
"La première partie" de l'année 2024 "était quasiment parfaite, la seconde a été faite de hauts et de bas", a-t-elle poursuivi. "Je vais avoir besoin d'un peu de temps pour analyser tout ça".
Tout allait si bien jusqu'au mois de juin. Des victoires de prestige sur dur aux WTA 1000 de Doha et Indian Wells, suivies de sacres sur sa terre battue fétiche à Madrid et Rome, avant son 4e titre à Roland-Garros, à 23 ans seulement.
Impériale, la Polonaise ne se doutait probablement pas que la coupe Suzanne-Lenglen serait le dernier trophée de sa saison.
Balayée 6-2, 6-1 en finale à Paris, l'Italienne Jasmine Paolini (4e) a résisté beaucoup plus férocement lundi soir. Si elle a fini par concéder une défaite en trois sets en simple (3-6, 6-4, 6-4), elle a immédiatement pris sa revanche, en dominant Iga Świątek et Katarzyna Kawa lors du double décisif, remporté 7-5, 7-5 avec Sara Errani.
Ce qui a changé entre juin et novembre? "La surface", a plaisanté la Toscane de 28 ans, nettement moins à l'aise sur les courts en dur de Malaga que sur la terre battue de la porte d'Auteuil.
"Nouveaux objectifs"
Paolini aurait aussi pu mentionner les défaites surprenantes de Iga Świątek au 3e tour de Wimbledon ou en quarts de finale de l'US Open, voire son changement de coach intervenu en octobre ou son élimination précoce au Masters WTA de Ryad, dont elle était tenante du titre.
Iga Świątek a elle-même reconnu qu'elle avait laissé à Malaga "plus d'espace" à son adversaire qu'à Roland-Garros. "Je ne pense pas avoir été aussi régulière que lors de nos matches précédents", a encore tenté de décrypter la Polonaise, épuisée après avoir disputé un simple et un double en l'espace de quelques heures pour la deuxième fois en trois jours.
A l'heure de tirer le bilan de sa saison, la N.2 mondiale s'est cependant montrée plutôt optimiste.
Les défaites douloureuses de 2024? Autant "d'expérience" accumulée que la quintuple lauréate en Grand Chelem veut exploiter en 2025.
"Cette année, c'était plus facile pour moi de jouer en tant que N.1 mondiale, avec une cible dans le dos. J'ai progressé, l'an dernier j'avais encore du mal avec ça", a-t-elle affirmé mardi aux petites heures.
En 2025, "je vais commencer une nouvelle saison avec de nouveaux objectifs", a ajouté Iga Świątek sans les détailler.
"J'ai vraiment hâte. Je n'ai pas encore eu beaucoup de temps pour m'entraîner avec Wim" Fissette, l'ex-entraîneur de Naomi Osaka qui a remplacé Tomasz Wiktorowski comme coach de la Polonaise. "Ca va être sympa d'essayer ça".
Mais avant de penser à 2025, place au repos.
Malgré une pause de deux mois entre début septembre et début novembre, "je n'ai jamais été aussi fatiguée de ma vie", a expliqué une Iga Świątek aux yeux mi-clos après la défaite contre l'Italie.
La native de Varsovie a tout de même gardé assez d'énergie pour conclure 2024 sur une pointe d'humour. Alors qu'on l'interrogeait sur la force que pourraient lui procurer ses victoires à Malaga contre Paolini ou Paula Badosa, Iga Świątek a répondu par une pirouette.
"Je ne pense pas que je vais ressentir une quelconque force en me levant demain matin. Je crois juste que j'aurai mal partout!"