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Incroyable depuis septembre, Rebecca Šramková est l'atout maître de la Slovaquie en finale de BJK Cup

Sébastien Gente
Où va donc s'arrêter Rebecca Šramková ?
Où va donc s'arrêter Rebecca Šramková ?JORGE GUERRERO / AFP
Quasiment inconnue voilà deux mois, Rebecca Šramková est désormais une membre du Top 50, et le fer de lance de la Slovaquie, qui a déjoué les pronostics pour se hisser en finale de la Billie Jean King Cup. Pour un dernier exploit ?

Qui connaissait Rebecca Šramková avant septembre 2024 ? Les suiveurs assidus du circuit WTA, ou plutôt des tournois inférieurs. Une joueuse, professionnelle depuis près de dix ans, jamais dans le Top 100, dont le plus grand titre était un W100 à Biarritz en 2016, cela ne parlait en effet pas à grand monde. 

D'autant que sa saison sur le circuit principal n'était une nouvelle fois guère glorieuse. Un fait d'armes principal, être sortie des qualifications pour aller jusqu'en 8e de finale du WTA 1000 de Rome (et passer à deux doigts de sortir Jelena Ostapenko) mais aucun match gagné en tableau principal de Grand Chelem, un titre ITF en W50 en janvier, et c'était à peu près tout. 

Rien ne préparait à ce qui allait suivre, surtout après une piteuse élimination en qualifications de l'US Open contre Usue Maitane Arconada, classée au-delà de la 400e place. Pourtant, cet échec cuisant allait être suivi d'une tournée asiatique incroyable, qui allait déboucher sur un premier titre WTA en carrière, ni plus, ni moins. Mais pas que. 

Car tout ceci n'a pas commencé en Asie, mais en Afrique, en Tunisie, à Monastir. Un simple WTA 250 coché parce qu'en sortie d'US Open, pas de réelle tête d'affiche au menu, et donc une chance de signer une bonne perf. Pour elle, il s'agissait de rentrer enfin dans le Top 100. Mais elle va d'abord remonter un set de retard contre Elsa Jacquemot, puis sauver des balles de match face à Sara Sorribes Tormo, pour aller en finale, sa première sur le circuit WTA, perdu contre Sony Kartal

Sauf que la performance dans ce contexte passe inaperçue. Une joueuse, qui sur une semaine parvient à se mobiliser suffisamment pour lâcher une grosse performance dans un tableau dépeuplé de "grosse joueuse" (aucune Top 20, Elise Mertens, actuelle 34e mondiale, était la tête de série n°1). Ce n'est pas assez pour se faire un nom. 

Mais dès la semaine suivante, on va vite comprendre que ce n'était pas un coup dans l'eau. À Hua Hin, elle va se payer Magda Linette et Tamara Zidansek, chacune ancienne demi-finaliste de Grand Chelem, avant de dominer une briscarde du circuit WTA, Laura Siegemund, en finale. Impensable deux semaines en arrière, ce premier titre sur le circuit principal devient une réalité. 

Ce n'est que le début.
Ce n'est que le début.AFP / EnetPulse

La suite ? Une sortie des qualifications au WTA 1000 de Pékin pour aller jusqu'au troisième tour, et il faudra nulle autre que Paula Badosa pour interrompre sa série de 9 victoires consécutives (7-5, 7-5, et encore aura-t-elle deux balles pour aller chercher une troisième manche). Avant une nouvelle finale à Jiujiang, perdue contre Viktorija Golubic. En deux mois, elle a gagné 17 matchs sur 21 et est passée de la 120e à la 43e place mondiale. Mais ce n'est toujours pas assez pour faire parler d'elle. 

Il faut une grande scène pour se faire définitivement un nom. Cela tombe bien, la Slovaquie est qualifiée pour les phases finales de la Billie Jean King Cup. Et désormais, alors qu'elle n'était pas présente pour les qualifications en avril, Rebecca Šramková est indiscutable puisque n°1 slovaque. Sauf que personne ne l'imagine arriver sur les courts et s'offrir Danielle Collins, une des joueuses de la saison, lauréate en WTA 1000, mais totalement submergée par la Slovaque, comme Ajla Tomljanović et Katie Boulter par la suite. 

Comment une joueuse inconnue se révèle-t-elle subitement ? Šramková est une joueuse relativement puissante, dôtée d'un bon service, solide derrière sa première balle. Elle se déplace bien, n'a pas de réel coup fort, mais est capable de faire jaillir en coup droit, avec en prime une belle maîtrise de l'amortie. Mais ce qui frappe véritablement en la regardant jouer, c'est son incroyable capacité à provoquer la faute chez son adversaire. 

Sa solidité est incroyable à l'échange, et pourtant, les trois joueuses susnommées frappent sans doute plus fort qu'elle, ont plus d'expérience, mais ont fini par craquer à force de voir la balle revenir. Si on devait citer un point fort, on parlerait de sa couverture de terrain, assez incroyable, ce qui lui offre moultes occasions de renverser un échange mal embarqué. Et ces trois victoires ont joué un rôle primordial dans la qualification de la Slovaquie pour sa première finale de Billie Jean King Cup depuis l'inoubliable triomphe de 2002.

Mais pour remporter le trophée 22 ans après la bande à Daniela Hantuchová, il va falloir dominer l'Italie. Et elle va devoir relever le défi ultime : Jasmine Paolini, comme elle, une révélation, sauf que pour la Transalpine, cela se matérialise par un titre WTA 1000 et deux finales en Grand Chelem. Et quand on parle de couverture de terrain et de domination sans véritable coup fort, l'Italienne est le meilleur exemple possible. Une montagne à gravir avec la pression d'une finale en prime. 

Mais qu'importe au fond. Car une victoire ne garantirait pas le sacre de la Slovaquie. Et une défaite serait on ne peut plus logique contre la n°4 mondiale. Quoi qu'il arrive, on tient déjà une belle histoire comme on en rafole, et à 28 ans, Rebecca Šramková a enfin lancé une carrière que personne ne lui prédisait. Et après avoir raflé le premier titre slovaque sur le circuit WTA depuis six ans, qu'est ce qui peut l'empêcher de conquérir la Billie Jean King Cup ? 

France gouvernement

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