Retour réussi pour la passeuse Sara Errani
Cinq ans après sa dernière sélection pour l'Italie et quinze ans après la toute première, la 8ᵉ joueuse mondiale (en double, 105e en simple) a soigné ses retrouvailles avec l'ex-Fed Cup à Malaga.
À 37 ans, Errani est en effet devenue la joueuse qui a participé au plus grand nombre d'affiches pour l'Italie dans la compétition (26, soit une de plus que Sandra Cecchini) et celle qui a gagné le plus de matches (28, contre 27 pour Schiavone), double et simple confondus.
Surtout, après les titres de 2009, 2010 et 2013, la native de Bologne a ajouté un quatrième sacre en BJK Cup à sa collection, de quoi dépasser Schiavone et égaler Flavia Pennetta. "Merci de m'avoir rappelée", a lancé Errani à l'adresse de la capitaine transalpine Tathiana Garbin, avec qui elle avait joué son premier double en BJK Cup, en 2008.
Même si elle n'a pas dû monter sur le court en finale, puisque l'Italie a facilement remporté ses deux simples, Errani a joué un rôle décisif dans l'épopée transalpine, en gagnant deux doubles décisifs en quart puis en demi-finale, contre la Pologne d'une Iga Swiatek (N°2 mondiale) déterminée à offrir un premier titre à son pays.
"La cheffe" pour Paolini
"Je suis vraiment fière d'être de retour. C'est toujours particulier de revêtir les couleurs nationales", s'était réjouie la spécialiste du double avant le début de la phase finale de la compétition.
Le sentiment de la victoire en BJK Cup "m'avait énormément manqué", a-t-elle ajouté samedi après avoir gagné le double décisif contre le Japon avec une Jasmine Paolini très élogieuse à son égard. Avec Errani, "je m'amuse" sur le court, a raconté la 4ᵉ joueuse mondiale, pourtant davantage connue pour ses performances en simple en 2024 (finale à Roland-Garros et à Wimbledon).
"Il y a deux, trois ans, je détestais le double, je me disais 'qu'est-ce que je fais ici ?'. Mais j'ai beaucoup appris" d'Errani, a assuré Paolini. "C'est la cheffe. Elle me guide (...) et je sais mieux désormais ce que je dois faire sur le court", a déclaré la Toscane de 28 ans.
Au vu de son palmarès en 2024, la paire s'est, en effet, bien trouvée : victoire à domicile à Rome, finale à Roland-Garros et surtout titre olympique à Paris. "Je pense qu'on forme une bonne combinaison", a glissé Errani après la victoire contre le Japon. "On a assez de confiance l'une envers l'autre pour se dire en permanence ce qu'on pense être le mieux à faire."
De la confiance, l'Italienne en a tant à revendre à Malaga qu'elle a osé un service à la cuiller en demi-finale, sur la balle de match face à la Pologne. "Je l'ai fait souvent cette année", a-t-elle minimisé au terme d'un match serré (7-5, 7-5) qui s'est achevé aux petites heures dans la nuit de lundi à mardi. "Je le sentais bien, donc je l'ai fait, sans y avoir pensé pendant des heures."
Moins de deux jours plus tard, la voilà sacrée une quatrième fois. En y ayant sans doute beaucoup pensé depuis 2019.