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Terrassées par les Colombiennes au double décisif, les Bleues quittent le groupe mondial

Sébastien Gente
Clara Burel et les Bleues au purgatoire.
Clara Burel et les Bleues au purgatoire.Raul ARBOLEDA / AFP
Trop juste tout le weekend, l'équipe de France a fini par rendre les armes au double décisif contre la Colombie, une défaite dramatique puisqu'elle voit les Bleues quitter le groupe mondial de

Camila Osorio 6-2, 7-5 Varvara Gracheva

Comme on pouvait le craindre, Diane Parry n'était pas en mesure de tenir sa place après sa blessure au genou (qui ne l'avait pas empêché de gagner le match) hier. Néanmoins, la présence de Gracheva, 8e de finaliste à Roland-Garros, restait encourageante. Mais sur le papier, la Colombienne restait la favorite.

Et après un début de match apocalyptique, qui a tout simplement produit 5 breaks consécutifs, Osorio s'est installée dans le court et a déroulé son jeu pur terre battue pour enchaîner quatre jeux d'affilée, déréglant la Française à grand renfort de slices et de chops. Gracheva en perdait son latin, multipliant les fautes directes, et terminant la première manche tête basse. 

Mais elle avait de la ressource, délivrant un début de deuxième set bien plus solide, notamment sur sa mise en jeu. Ce n'était qu'un leurre de la Colombienne, qui attendait pour porter l'estocade. Néanmoins, Osorio était alors trahie par son service, notamment quand elle servait pour le match à 5-4, gâchant une balle de match, multipliant les double fautes, et laissant l'espoir d'une remontée fantastique. 

Il n'en sera rien. Varvara Gracheva concèdera dans la foulée un nouveau break, celui de trop. Même si elle aura une dernière balle pour arracher un tiebreak inespéré, elle finira par rendre les armes. 2-1 Colombie, la situation était critique. Plus de joker, et un quatrième match avec une joueuse tout sauf spécialiste de la terre battue, le spectre de la rélégation se rapprochait. 

Emiliana Arango 5-7, 4-6 Clara Burel

En effet, si Burel devançait sa rivale du jour de plus de 100 places au classement WTA, le fait que le match se joue sur terre rééquilibrait les forces. Ou plutôt, cela les nivellaient, et vers le bas, puisque la première manche, de mémoire de journaliste, était une des pires jamais vues. 

C'est bien simple, sur 12 jeux, 11 breaks ! Avec pas moins de 13 double fautes en cumulé, une kyrielle de fautes directes, un niveau de jeu extrêmement faible, peu de sens tactique, aucune variation. Les deux joueuses faisaient souvent des ronds en attendant la faute, et il y allait en avoir 39 au total. Le seul sursaut venait de la Française qui, alors qu'elle servait pour la deuxième fois pour le set, proposait enfin une mise en jeu digne de ce nom, et cela suffisait pour virer en tête. 

La deuxième manche était sensiblement d'un meilleur niveau, puisque c'était impossible de faire pire. Les deux joueuses retrouvaient enfin de l'allant sur leur service après un échange de breaks initial, mais c'est Clara Burel qui trouvait la solution en premier, emmenant son avantage au bout pour finalement s'imposer en tremblant. Ce fut très dur, mais la France allait jouer son destin sur un double décisif. 

Camila Osorio - Emiliana Arango 6-3, 6-4 Clara Burel - Chloé Paquet

Poker menteur donc pour ce match décisif. Le capitaine colombien alignait ses deux joueuses de simple à la place de sa paire de double habituelle et rôdée, un pari risqué. Julien Benneteau, lui, remplaçait Gracheva par Burel, en espérant surfer sur la victoire en simple de cette dernière. De quoi promettre un match au couteau. 

Un match où chaque erreur allait compter double. Un simple jeu de service français avec un peu moins d'intensité, et les locales passaient à l'attaque, poussées par un public qui jouait de plus en plus son rôle. Et quand les occasions de revenir à hauteur se présentaient, les Bleues se montraient bien trop timides et subissaient le jeu, jusqu'à perdre donc le premier set. L'équipe de France était alors au bord du gouffre.

Un gouffre dans lequel les Colombiennes allaient les jeter. Arango, décevante en simple, se révélait en véritable mur à la volée. Pourtant, les Bleues allaient encore avoir leur chance, puisqu'elles allaient breaker pour mener 4-2... avant de perdre les quatre derniers jeux du match. Le clou final d'un weekend décevant au possible, avec une bien triste conséquence. 

Pour la deuxième fois après 2011, les Bleues quittent donc le groupe mondial de Billie Jean King Cup, et évolueront à l'échelon inférieur. La dégringolade du tennis féminin française a pris une sacrée tournure à Sopo. 

France gouvernement

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