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Ons Jabeur revient des enfers et domine Kalinina de justesse pour son retour

Sébastien Gente
Ons Jabeur est passée par toutes les émotions.
Ons Jabeur est passée par toutes les émotions. AFP
Alors qu'elle avait le match en main, Ons Jabeur s'est laissée entraîner dans une troisième manche. Menée 5-1, elle a fini par renverser la situation pour terrasser au tiebreak Anhelina Kalinina, qui a craqué en fin de match. La Tunisienne a souffert, mais réussit finalement son retour.

C'était l'heure de la rentrée pour Ons Jabeur. À peine plus d'un mois après sa nouvelle désillusion en finale de Wimbledon, la Tunisienne retrouvait le chemin des courts pour préparer la défense des points de sa finale à l'US Open 2022. Premier match théoriquement aisé contre une joueuse en perte de vitesse depuis sa finale à Rome, Anhelina Kalinina

Et Jabeur montre d'entrée sa volonté, mais échoue à convertir 4 balles de break pour prendre confortablement les commandes sur la première mise en jeu adverse. La deuxième sera la bonne, et nantie de cet avantage, elle dirige la manoeuvre comme elle le souhaite. Kalinina a du mal à conserver son engagement, et on la voit mal troubler la Tunisienne. 

Elle sauve même une balle de première manche sur son service, mais dès le jeu suivant, Jabeur conclut en patronne le set 6-3. Lancée vers la victoire, elle confirme en breakant dès le premier jeu de la deuxième manche, maintenant la tête de l'Ukrainienne sous l'eau. 

Mais ô surprise, Kalinina débreake dans la foulée, et prend la tête. Mieux, elle breake à nouveau et sert pour mener 4-1. Le passage à vide de la Tunisienne s'arrête là, et elle remet les gaz. Elle remonte à 3-3, retrouve son tennis et breake à 4-4 pour servir pour le match. C'est fini, pense-t-on. À tort.

Kalinina tente le tout pour le tout et débreake à sa quatrième occasion. Elle entraîne sa rivale au tiebreak, inimaginable 30 minutes plus tôt. Et ce qui devait arriver arriva, elle survole le jeu décisif et force un troisième set. Et là, Ons Jabeur est toujours sur le court, mais son esprit et son jeu disparaissent totalement.

Les jeux défilent en faveur de l'Ukrainienne, la Tunisienne n'a plus d'idées, n'y arrive plus. Indiscutablement encore marquée par son échec londonien - elle avait renoncé à Montréal, ne se sentant pas prête - elle est menée 5-1. C'est fini, pense-t-on. On a tort. 

Kalinina se liquéfie totalement, son service l'abandonne, et Jabeur n'a même pas besoin de forcer, son adversaire lui offre deux débreaks sur un plateau à grand renfort. La Tunisienne redevient la n°6 mondiale, mais une étincelle de vie brûle encore chez l'Ukrainienne qui arrache le tiebreak final. Mais ce sera son chant du cygne, puisqu'Ons Jabeur termine en trombe et s'impose 6-3, 6-7 (2), 7-6 (2). Comme toujours avec la Tunisienne, on aura eu du spectacle. 

 

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