Matt Ebden-Max Purcell battent Pierre-Hugues Herbert-Edouard Roger-Vasselin (7-5, 5-7, 6-3 en 2h17)
Quand la paire française a égalisé à une manche partout après avoir écarté une balle de match à 7-5, 5-4, 30-40, ce premier duel de la semaine semblait avoir tourné. P2H et ERV revenaient de loin, après avoir flanché en fin de premier set, breaké à 6-5 après avoir poussé les Australiens dans leurs retranchements à 40-A quelques instants plus tôt.
Les deux équipes ont servi le plomb en début de deuxième manche, jusqu'à ce que les Aussies s'effrittent un peu à 2-2, 25-40 sauvant deux balles de break et encore une 3e à 3-3 30-40. Passés proches de la chute, les Français ont fini par rendre la pareille à leurs adversaires, avec un break pour mener 6-5 suivant d'un jeu de service parfait remporté blanc.
Cette opposition entre spécialistes de double tenait toutes ses promesses et le troisième set, point d'orgue d'une longue journée, déciderait de la suite des événements. Mais ce ne fut pas l'épilogue rêvé par les Tricolores et leur capitaine Paul-Henri Mathieu. La paire australienne composée d'un champion olympique en titre (Matt Ebden) et d'un vainqueur de l'US Open (Max Purcell) pas plus tard que le weekend dernier a fait immédiatement le forcing avec un break blanc pour mener 2-0 puis 3-0. Les Français ont frôlé la catastrophe, avec deux balles de break à écarter à 15-40. Mais sur leur engagement, les Australiens n'ont cédé qu'un point lors des deux jeux suivants.
L'espoir est revenu à 30-40 pour les Bleus mais les grands services adverses ont fait mal tout au long du match. L'écueil évité, Edben et Purcell ont conclu sur leur deuxième balle de match (7-5, 5-7, 6-3).
Les Français nourriront beaucoup de regrets au terme de cette première rencontre qui les obligent à battre l'Espagne vendredi, dans une ambition qui serait autrement plus chaude que ce mardi.
Ugo Humbert bat Alexeï Popyrin (6-3, 6-2 en 1h13)
Contraint d'égaliser au risque de voir L'Equipe de France perdre son premier match de la semaine, Ugo Humbert avait la tâche ardue face à Alexeï Popyrin, vainqueur du Masters 1000 du Canada et tombeur de Novak Djokovic au 3e tour de l'US Open.
Pourtant, l'Australien n'a pas été porté par la victoire de Thanasi Kokkinakis sur Arthur Fils. Humbert, 18e mondial, a pris son adversaire à la gorge d'entrée et n'a jamais desserré son étreinte.
Après avoir sauvé sa première mise en jeu à l'arraché, Popyrin a ensuite été double breaké, Humbert réussissant là où Fils avait échoué : convertir ses occasions (50% sur balle de break).
Nettement devant (5-1), le Français s'est même permis une petite frayeur qui a permis à son adversaire de recoller à 5-3 et même de se procurer une balle de 5-4 avant de plier face au gaucher.
Cela n'a pas auguré un changement de dynamique en début de deuxième manche. En effet Humbert a fait le break d'emblée sur sa première occasion.
Et comme au 1er set, le Français a de nouveau pris le service adverse avant de conclure sur sa 2e balle de match.
Avec 81% de points gagnés derrière sa première balle et 50% derrière sa deuxième (contre 59 et 38% à Popyrin), Humbert s'est facilité les choses (21 coups gagnants, 20 fautes directes, contre 9 et 17 pour l'Australien) et a profité de la fébrilité de son adversaire au filet (1/8 !) pour mettre la France et l'Australie à égalité avant le double décisif.
Thanasi Kokkinakis bat Arthur Fils (7-6 (4), 7-6 (3) en 2h11)
En l'absence d'Alex de Minaur, c'est Thanasi Kokkinakis, tombeur de Stefanos Tsitsipas au 1er tour de l'US Open, qui s'est présenté face à Arthur Fils sur le court de la Fonteta San Luis de Valencia garni à moitié grâce à pas mal d'invitations.
Ce match inaugural laissera un goût amer au numéro 2 français qui, s'il a sauvé l'unique balle de break du 1er set à 3-3, 30-40, a totalement laissé échapper un jeu décisif qu'il avait très bien débuté en réalisant le mini-break d'emblée. Las, il a perdu ses deux services suivants et a tourné à 3-3, moment choisi par l'Australien pour faire la différence et virer en tête.
Le Français ne s'est pas laissé désarmer, bien au contraire. Il a breaké d'entrée Kokkinakis, au bord de la rupture à 0-2, 15-40. Or l'Aussie a écarté le danger, notamment en glissant un revers long de ligne impeccable. Plus le match avançait, plus il semblait que Fils allait voir son avance fondre. Il a de nouveau eu une balle de double break, à nouveau écartée par l'excellent serveur australien.
Alors que la salle basculait en faveur du joueur des antipodes quand la vingtaine de supporters bleus opposaient une belle résistance vocale, Fils a lâché sa mise en jeu sur la première occasion de Kokkinakis qui a confirmé son débreak en écartant à nouveau une opportunité en faveur du Français.
Fils a retrouvé de l'efficacité au service en enquillant deux jeux blancs consécutifs, tandis que son adversaire, une nouvelle fois dans les cordes, tenait le choc pour disputer un second jeu décisif.
Fils a mené 2-1 avant d'encaisser trois points de rang et de tourner à 4-2. À 4-3, son retour puissant dans les jambes de Kokkinakis aurait dû suffire pour recoller mais l'Australien, entre sa ligne de fond et le carré de service, a frappé un coup droit en volée basse et claquer un point gagnant qui a fini de faire basculer la rencontre. Monté à la volée, Fils a été ajusté par Kokkinakis pourtant quasiment dépassé dans tous les secteurs de jeu par son adversaire mais qui a mentalement pris le dessus au moment il le fallait.
