La FFT propose de retirer le choix des joueurs au capitaine Grosjean
"Après avoir confronté les fonctions de capitaine de M. Grosjean à ses intérêts résultant de diverses activités extérieures (...), le Comité a conclu que certaines situations d'interférence constitutives de "conflits d'intérêts" existaient", a écrit la FFT dans ce communiqué.
En dehors de sa casquette de capitaine de l'équipe de France masculine, Sébastien Grosjean est également directeur du tournoi Open Sud de France et consultant pour la chaîne télévisée beIn Sport.
Mais il est aussi cofondateur et actionnaire de Tennium, agence organisatrice de tournoi et représentante de joueurs, notamment Richard Gasquet, par ailleurs actionnaire lui aussi de Tennium, et Arthur Fils.
C'est cette dernière fonction qui pourrait surtout influencer le processus de sélection en Coupe Davis et pour les Jeux olympiques 2024 à Paris, selon le comité d'éthique.
"Le comité est d'avis que les restrictions contractuellement prévues, pas plus que la réputation de M. Grosjean, ne suffisent à faire disparaître les conflits d'intérêts identifiés", selon le communiqué de la FFT.
Parmi plusieurs options pour "neutraliser ces conflits d'intérêts", la FFT, sollicité par le comité, a donc suggéré d'écarter Grosjean du "processus de sélection des joueurs" pour que le choix des joueurs soit "effectué après concertation avec le directeur technique national et le directeur du haut niveau de la FFT", respectivement Nicolas Escudé et Paul-Henri Mathieu.
Le comité d'éthique s'est aussi prononcé sur la vague d'une centaine de licenciements de salariés, notamment révélée par Médiapart, la jugeant "disproportionnée" et a rappelé qu'il "appart(enait) aux équipes présentes et futures à la tête de la FFT de tout mettre en oeuvre pour que les changements de gouvernance n'aient qu'un impact limité sur les salariés".
Dans un autre dossier, le comité a aussi qualifié de ""mélange des genres" peu souhaitable" le déroulement de la fête de mariage de l'actuel président, élu début 2021, Gilles Moretton.
Mi-juin, une plainte pour corruption et détournement de biens visant la Fédération française de tennis (FFT) et concernant la billetterie de Roland-Garros avait été classée sans suite.
Les plaignants accusaient le président Gilles Moretton et deux de ses proches, l'actuel trésorier Jean-Luc Barrière et son ancien directeur de cabinet Hugues Cavallin, d'avoir "organisé le détournement de billets du tournoi de Roland-Garros au préjudice de la FFT" et de s'être "exonérés des conséquences de leurs méfaits".