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Après un match incroyable, Jannik Sinner terrasse pour la première fois Novak Djokovic

Sébastien Gente
Jannik Sinner signe une splendide victoire.
Jannik Sinner signe une splendide victoire.AFP
3 heures 10 de combat intense pour une grande première. Jannik Sinner a eu la peau de Novak Djokovic pour la première fois en carrière, et signe un succès marquant qui maintient le suspense dans la course à la qualification dans ces ATP Finals.

Peut-être le plus gros choc des phases de poule de ces ATP Finals. Difficile vainqueur pour son premier match, Novak Djokovic pouvait assurer dès ce soir sa qualification pour les demi-finales, et continuer sa quête d'un septième titre. Mais pour cela, il devait non seulement vaincre un Jannik Sinner transfiguré cette saison, mais également tout le public qui n'avait d'yeux que pour l'idole locale. 

L'Italien pouvait lui aussi se qualifier ce soir, mais à condition de gagner en deux manches. Les deux joueurs s'appliquent sur leur service en début de partie, mais l'impression visuelle est que "Nole" est le plus à l'aise sur le court. Les jeux de service de Sinner deviennent de plus en plus disputés, et ce dernier concède logiquement la première balle de break, mais l'écarte d'un ace rageur. 

La situation s'inverse au jeu suivant, mais le résultat est le même : aucun joueur ne veut lâcher son engagement. Le tiebreak paraît inéluctable, mais Djokovic cède brutalement de manière inattendue à 5-5, quand il mène 40-0 avant de concéder 5 points d'affilée et le break, maugréant face au public acquis à la cause de l'Italien. Ce dernier sert pour le set, et fait preuve d'une extrême solidité pour virer en tête. 

Mais bien évidemment, "Nole" ne s'avoue pas vaincu aussi facilement. Il remet les gaz, et en début de deuxième manche, Sinner s'en sort principalement à l'aide de sa première balle. Mais il parvient à rééquilibrer rapidement les débats, et le mano à mano reprend de plus belle. Et une fois encore, on semble se diriger vers un tiebreak tant les deux joueurs sont propres sur leur engagement.

Et cette fois, le tiebreak aura bien lieu, la manche n'ayant généré aucune balle de break. Mais ô surprise, le jeu décisif voit la qualité de service décliner. Et bien évidemment, quand il s'agit de serrer le jeu, Novak Djokovic reste le maître. Il parvient à saper la résistance de l'Italien et revient à un set partout. On s'attend à voir Sinner craquer, mais c'est le Serbe qui sort de ses gonds sur une annonce douteuse. Néanmoins, cela n'influe pas sur son niveau de jeu, et la bagarre reprend de plus belle. 

Jusqu'au sixième jeu, quand l'Italien exploite une légère baisse de régime adverse, baisse sur un retour gagnant de toute beauté, et enflamme la salle. Qui se tait quand le Serbe débreake immédiatement, avec une lourdeur de frappe peu commune. Le combat est véritablement de toute beauté, et en toute logique, va se conclure sur un ultime tiebreak. 

Sinner est le premier à prendre des risques, et profite d'un manque de longueur pour mener immédiatement 3-0 en prenant les deux points de service adverse. Djokovic semble à la dérive, fait trop de fautes, et l'Italien achève la bête, s'imposant 7-5, 6-7 (5), 7-6 (2). Après quatre défaites en quatre affrontements, Jannik Sinner s'offre enfin le n°1 mondial. Une victoire référence pour lui, qui a pour conséquence qu'aucun des deux joueurs n'est officiellement qualifié pour les demi-finales. De quoi rajouter du piment à une compétition d'un niveau dantesque. 

QUELLE BATAILLE !
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