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Ressucitée à Indian Wells, Maria Sakkari peut-elle empêcher le sacre d'Iga Swiatek ?

Sébastien Gente
Maria Sakkari est de retour, Iga Swiatek intouchable ?
Maria Sakkari est de retour, Iga Swiatek intouchable ?Profimedia
Comme voilà deux ans, c'est Maria Sakkari qui sera l'adversaire d'Iga Swiatek en finale à Indian Wells. La Grecque a retrouvé sa combativité et son niveau, mais face à une n°1 mondiale en mode rouleau compresseur, cela sera-t-il suffisant ?

Finalement, on a retrouvé les deux finalistes d'Indian Wells cette semaine. Car elles semblent au niveau qu'elles avaient atteint voilà deux ans, quand Iga Swiatek, qui n'en était qu'aux balbutiements de sa légendaire série de 37 victoires consécutives, avait logiquement écrabouillé Maria Sakkari en finale au Tennis Paradise. 

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il s'agit du dernier affrontement en date entre la Polonaise et la Grecque. Une partie pas loin d'être à sens unique, tant celle qui allait devenir n°1 mondiale peu après avait marché sur sa rivale après un début de match trouble, marqué par pas moins de six breaks en 7 jeux ! Mais une fois lancée, personne ne pouvait arrêter un tel rouleau compresseur. 

Et l'on est pas loin d'être dans la même configuration cette fois encore. À un gros détail près : la Grecque revient de loin. Car si son bilan de 3-0 à la United Cup semblait prometteur, son entrée sur le circuit ATP en 2024 a été totalement ratée : 4 défaites en 6 matchs avant d'arriver à Indian Wells, un niveau de jeu bien loin de ses standards, une joueuse qui semblait éteinte sur le court, loin de l'infatigable combattante que l'on adore regarder depuis plusieurs années.

De quoi questionner, surtout que les conséquences ont été importantes : Maria Sakkari a quitté (brièvement) le Top 10, inenvisageable tant elle avait acquis cette place de par son immense régularité, elle, l'archétype de la joueuse toujours placée, jamais gagnante. Alors que l'on pensait que son deuxième titre en carrière, au WTA 1000 de Guadalajara, en octobre dernier, allait la libérer, c'est tout le contraire qui s'est produit. 

Ainsi, après six années passées au côté de Tom Hill, la Grecque a mis fin à son partenariat avec son coach, comme un club de Ligue 1 qui tenterait un électrochoc pour éviter la descente. Quoi de mieux pour cela qu'un autre entraîneur récemment lourdé : David Witt, lâché au même moment par Jessica Pegula, a pris les rênes du jeu de Sakkari. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le pari est gagnant. 

On a retrouvé l'Héllène, prête au combat, lauréate de quatre de ses cinq matchs de la quinzaine en trois manches, et ayant décroché deux victoires référence : Emma Navarro, star en devenir qui venait de terrasser Aryna Sabalenka, ouvrant le tableau de la Grecque, mais surtout Coco Gauff, invaincue depuis l'été dernier sur le ciment américain, et que Sakkari a fini par faire craquer alors qu'on pensait le contraire après que la favorite locale ait sauvé trois balles de match pour aller arracher une troisième manche. Les valeurs de combat sont de retour, indubitablement. 

Malheureusement, cela pourrait ne pas suffire contre Iga Swiatek. Car la Polonaise est en train de redevenir la machine implacable qui a roulé sur la saison 2022. Pourtant, la crainte était réelle après sa défaite surprise au troisième tour de l'Open d'Australie en janvier. Depuis, 13 victoires pour une seule défaite, contre la surprise Anna Kalinskaya à Dubaï. 

Mais surtout, une impression de domination que l'on n'avait que trop peu vu l'année dernière, puisque si elle avait encore triomphé à Roland-Garros, c'était au prix d'intenses batailles qu'elle aurait bien pu perdre. Aucun autre Grand Chelem, quelques défaites embarrassantes, et la perte momentanée de sa première place mondiale. Là encore, une piqûre de rappel nécessaire pour la Polonaise, qui est redevenue le rouleau compresseur de 2022. 

Démonstration cette semaine : 4 victoires en deux manches (plus une sur l'abandon de Caroline Wozniacki), 17 jeux perdus au total, pas un tiebreak, pas plus de quatre jeux perdus par set : une machine de guerre. La n°1 mondiale domine quiconque essaye de lui tenir tête du fond du court, et foudroie les courageuses qui s'aventurent à la volée. Infranchissable. 

De quoi faire d'Iga Swiatek la grandissime favorite de cette finale. Certes, elle l'aurait été contre n'importe qui, mais avec un tel niveau, on imagine mal une autre issue que sa victoire. Reste le bilan en faveur de Maria Sakkari dans les confrontations directes (3-2) et la glorieuse incertitude du sport. Mais au moins, la Grecque aura relancé sa carrière après une période trouble, et abordera la finale sans pression. On peut s'attendre à un grand match, même si à la fin, le drapeau polonais devrait flotter de nouveau sur Indian Wells.

France gouvernement

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