Sinner contre Alcaraz : un duel pour la deuxième place du classement ATP
Indian Wells, Greater Palm Springs. Une oasis du désert californien nichée dans la vallée de Coachella, où le célèbre festival a également lieu.
Ce soir, devant un parterre bien différent, Jannik Sinner et Carlos Alcaraz battront le rythme, celui de la "relève" du tennis mondial. Avec un Djokovic moins en forme, qui a également été battu par Luca Nardi, Sinner et Alcaraz jouent non seulement l'avenir, mais aussi le présent du tennis. Pour l'instant, ils ne sont que deuxièmes au classement ATP, plus tard ils seront premiers.
Présent et futur
C'est ainsi que la jeunesse s'approche et Jannik Sinner, avec une impressionnante série de 19 victoires consécutives et avoir arraché le numéro 3 à Daniil Medvedev, s'est mis en tête de battre Carlos Alcaraz, retardé par plusieurs blessures.
Le vainqueur de ce soir sera numéro 2 lundi. Et dans ce duel, c'est le plus rapide et surtout le plus précis qui l'emportera. Les deux hommes sont de redoutables adversaires qui utilisent leurs raquettes comme des revolvers. Et, il y a beaucoup d'estimeentre eux, mais pas d'amitié.
"Jannik est un exemple de professionnalisme pour Carlos", a déclaré Juan Carlos Ferrero, l'entraîneur d'Alcaraz. "Est-il bon pour le tennis que deux rivaux s'entendent ? Oui, même si ce n'est pas toujours facile. Plus vous jouez contre un rival, plus vous risquez des défaites douloureuses. Mais Carlos et Jannik ont une relation saine. Lorsque Sinner a remporté le premier Masters 1000 à Toronto, nous savions qu'il était proche d'un titre du Chelem".
Un respect sain. A juste titre, comme entre les trois dominateurs de la dernière ère : Federer, Nadal et Djokovic. Medvedev a peu de chances de réussir, mais il fait de son mieux avec une continuité de performances et de résultats presque sans précédent. Mais, ne sous-estimez jamais le Russe. Il a failli éliminer Sinner avant de céder le trophée de l'Open d'Australie.
Le meilleur du monde
S'il y a un an, Alcaraz avait toutes les chances contre le Sinner (7-6, 6-3), ce n'est plus le cas aujourd'hui. L'Italien a pris 4,5 kg de muscles à la salle de sport, a travaillé la technique et la stratégie avec Simone Vagnozzi et son mental avec Darren Cahill, a amélioré son service - auparavant un point faible, et a développé un style de tennis moins imaginatif mais tout aussi efficace que celui de son rival.
Et il a grandi, beaucoup, trop pour son adversaire. Avec ses victoires à Miami (6-7, 6-4, 6-3) et à Pékin (7-6, 6-1), le Sud-Tyrolien a pris une avance de 4-3 dans les confrontations directes, puis, dans un irrésistible crescendo, il a collectionné les succès, avec la victoire en Coupe Davis et celle, enfin, à l'Open d'Australie.
Une croissance qui lui a valu le salut d'Alcaraz : "En ce moment, le meilleur, c'est lui".
Manies de la perfection
Sinner reste cependant serein face à tant d'enthousiasme et se concentre sur son objectif, qui n'est pas la deuxième place mondiale.
"Le classement est relatif, il y a encore trop de points en jeu ", a affirmé l'Italien. "Je peux devenir numéro 2 et redescendre ensuite... En ce moment, pour moi, le classement est secondaire. L'objectif n'est pas seulement de gagner, mais aussi de s'améliorer constamment".
Ainsi, Sinner, répondant au Balsissera d'Ubitennis, trouve déjà quelque chose à améliorer, même après la victoire écrasante contre Lehecka.
"Je me rends compte, même quand je joue, que je ne fais pas beaucoup de premières. Surtout après la pause, je n'ai pas fait de premières, et de l'autre côté, c'est la même chose. J'ai mieux servi dans le dernier match, c'était aussi de nouvelles balles".
Nous verrons comment cela se passera ce soir, sans tenir compte des derniers matches entre les deux joueurs ni des récentes blessures de l'Espagnol, qui a joué ce tournoi en pleine ascension, surmontant même la peur des abeilles qui l'ont attaqué lors du dernier match. S'il a surmonté cette phobie dans son enfance, Sinner n'a pas peur non plus.
