Gauff : "Je trouverai mes repères cette semaine, je pense simplement à l'instant présent"
Sensations après l'an passé : "Cela n'a pas beaucoup changé. Beaucoup de temps s'est écoulé depuis l'année dernière. Bien sûr, on songe aux résultats, mais je me concentre sur l'instant présent. Je suis venue ici plus tôt que les autres. J'ai eu du temps pour pouvoir m'habituer aux conditions, c'était très différent de Rome, c'était bien aussi de revoir le soleil. Rome, c'était génial, mais la météo n'était pas au rendez-vous. Vraiment, on espère pouvoir voir un peu de soleil."
Comment elle aborde le tournoi : "J'aurais aimé l'aborder de la même manière, mais ce n'est pas réaliste, parce que je suis une personne différente de l'année dernière. Il faut que je trouve mon chemin pour savoir comment aborder ce tournoi. Bien sûr, il y a des balbutiements. Je ne sais pas si c'est la ville où les vibrations, mais je me sens plus relâchée. Je pense donc que cette semaine, je vais trouver mes repères. Je ne sais pas si c'est simplement parce que j'aime la ville, mais je trouve toujours un moyen de trouver ma voie ici. Dès que je foule le court ici, je me sens plus relâchée que dans les tournois précédents de la même saison."
Patrick Mouratoglou : "Après Madrid, on a commencé, c'était le début de la saison de terre battue, il m'aide parce que je suis entre deux coaches. Je n'ai pas encore trouvé un coach permanent. J'ai toujours eu une super relation avec lui, je le connais depuis 9 ans, j'ai déjà été sur le court auparavant. Je pensais qu'il m'aiderait beaucoup pendant cette période et je me réjouis de passer ces deux semaines avec lui."
Madrid et Rome : "Cela m'a aidée parce que j'étais en mesure de m'entraîner avec les filles quand je n'avais pas les matchs de double. Je ne sais pas comment je me serais sentie sinon, franchement. Il y a beaucoup de filles qui ont bien sûr perdu tôt dans le tableau final de Rome, qui ont pu jouer avec moi. On a pu travailler ensemble plutôt que d'attendre. Je suis restée et j'ai aimé jouer en double pendant ce tournoi parce que cela peut être long, cela vous donne quelque chose à faire, parce que je crois que franchement cela aurait touché mon mental sinon, mais j'étais ravie d'être à Rome malgré la météo."
Son expérience acquise : "Je deviens une adulte. L'année dernière j'avais 18 ans, cette année, j'ai 19 ans. C'est une phase de transition pour moi. C'est le sentiment que chaque année, je me façonne et je deviens une nouvelle personne. C'est un petit peu cliché peut-être, mais je suis une autre personne. Je regarde les Snapchat de l'année dernière et je vois une nouvelle personne à chaque fois. J'ai beaucoup évolué cette année. Il y a beaucoup que j'aimerais garder de l'année précédente, mais il y a aussi beaucoup que j'aimerais enlever. Il faut aussi que je fasse le tri entre les aspects de ma personnalité que je veux conserver et ceux que je veux supprimer. Peu importe mon âge, je pense que j'aurai toujours ce processus de maturation. Mais j'y pense de plus en plus ces dernières années, parce que je suis dans une vraie phase de transition pour atteindre l'âge adulte."
Application contre le cyberharcèlement : "Oui, j'ai vu cette application d'intelligence artificielle Bodyguard. Je ne l'ai pas encore utilisée, je n'utilise pas Twitter puisque je pense que c'est le pire de tous les réseaux sociaux. Je ne suis pas sur Facebook. Quant à Instagram, je fais déjà du filtrage et je vois ceux qui me suivent ou pas. Il faut vraiment être acharné pour pouvoir laisser un message haineux sur le profil de quelqu'un. Je n'ai pas trop vu de message haineux en ligne récemment, mais si c'est le cas, je pense que je ferai attention. J'ai passé pas mal de temps sur Instagram."
"Je trouve cela génial que l'organisation de Roland-Garros prenne ce sujet à bras le corps, pour le bien-être non seulement du joueur, mais aussi des proches, de la famille. J'ai le sentiment maintenant que je vais mieux. Je ne voudrais pas non plus que mes amis aussi fassent l'objet de messages haineux à cause de moi et j'aimerais que d'autres tournois suivent cet exemple à l'avenir."