Les Français à Roland : Parry terrasse Kalinina, Gaël Monfils triomphe au bout de la nuit
LES FRANÇAIS EN SIMPLE
Gaël MONFILS (FRA) - Sebastian BAEZ (ARG) 3/6, 6/3, 7/5, 1/6, 7/5
Après une immense bataille, Gaël Monfils a fini par avoir la peau de Sebastian Baez devant un publilc en délire. Retrouvez le compte rendu du match ici.
Quentin HALYS (FRA) - Guido PELLA (ARG) 4/6, 7/6 (9), 6/2, 6/7 (4), 6/7 (4)
Quelle empoignade entre ces deux-là, jusqu'à la tombée de la nuit devant un public nombreux. Au bout du tiebreak final, c'est finalement l'Argentin qui a triomphé et frustré la foule. Mais c'est tout sauf immérité, tant Pella, de retour après une longue blessure, a su se remobiliser quand il était au plus bas dans cette partie.
Notamment dans les deux derniers tiebreaks, contre un meilleur serveur que lui. Mais avec 88 coups gagnants pour 89 fautes directes, Halys a trop gâché et manqué des occasions de tuer le match. Pella s'est libéré totalement en fin de partie pour lever les bras après 4h15 d'effort. Dommage pour Halys, dont le tableau s'était ouvert après la défaite surprise de Medvedev.
Arthur RINDERKNECH (FRA) - Richard GASQUET (FRA) 6/4, 2/6, 6/2, 7/6 (4)
Pour son 20e Roland-Garros, "Richie" avait hérité d'un duel avec un compatriote. Rinderknech n'avait jamais franchi le premier tour ici, une phrase qu'il ne peut plus dire désormais. Car il a globalement dominé le vétéran, trop juste physiquement, malgré un talent toujours intact. Et Gasquet a été trop inconstant au service pour demeurer menaçant.
Mais alors que Rinderknech menait deux manches à une et 5-0, Richard est redevenu Richard, retrouvant la magie, sauvant une balle de match, faisant totalement perdre les pédales à son rival, et l'entraînant au tiebreak. Avant le chant du cygne de Gasquet, torpillé par le service retrouvé de son cadet. Victoire qui comptera pour Rinderknech, avant de défier un Taylor Fritz impressionnant aujourd'hui.
Grégoire BARRÈRE (FRA) - Emil RUUSUVUORI (FIN) 2/6, 7/6 (7), 7/5, 1/6, 4/6
Clairement, au vu du tirage, le premier tour de Barrère n'était pas un cadeau. Le Finlandais est un joueur extrêmement solide sur terre, qui a d'ailleurs menacé Alcaraz à Madrid cette saison. Et il l'a prouvé en prenant facilement le premier set, avant que le Français ne vienne égaliser au prix d'un bel effort.
Et sur sa lancée, il sauvera une balle de troisième manche, qu'il ira arracher au forceps. Mais tout a un prix, et Barrère va le payer dans la quatrième manche, puis en début de cinquième. Certes, son côté battant est toujours là, il revient, menace de nouveau son rival, mais le break concédé tôt dans le 5e sera fatal. Une défaite rageante, tant il avait montré de belles choses cette saison.
Clara BUREL (FRA) - Sara SORRIBES TORMO (ESP) 6/7 (0), 2/6
Demi-finaliste à Strasbourg la semaine dernière, Clara Burel débarquait avec le plein de confiance à Paris. Mais le tirage au sort lui avait offert une pure spécialiste de la terre battue, en la personne de l'Espagnole, spécialiste des matchs marathons, et qui peut se révéler un véritable mur sur le court.
Un mur contre lequel la Tricolore s'est fracassée. Le tournant du match étant bien entendu le tiebreak de la première manche, totalement survolé par l'Espagnole. Clara Burel ne s'en remettra pas, perdant petit à petit ses moyens physiques et mentaux dans la deuxième manche, pour concéder une défaite on ne peut plus logique. Dommage de ne pas avoir réussi à transposer sa forme strasbourgeoise, mais on pourrait dire que cette défaite est à l'image de sa carrière.
Giovanni MPETSHI PERRICARD (FRA) - Genaro Alberto OLIVIERI (ARG) 6/7 (3), 6/4, 6/4, 5/7, 1/6
Grande première pour le jeune Français. Invité par les organisateurs, il avait de plus eu la chance de tirer un qualifié, laissant l'espoir de passer donc. Et on y a cru, car en plus d'un gros service, il a montré de belles qualités, notamment offensives, pour passer réellement proche du succès.
Malheureusement, s'il a fait 75 coups gagnants, il a aussi commis 84 fautes directes. Un nombre bien trop élevé pour ce niveau de compétition. Pourtant, il a mené deux manches à une, poussé son rival dans ses retranchements, avant de craquer physiquement dans la cinquième manche. Le rêve est passé, mais Giovanni Mpetshi Perricard, de la génération des Fils et van Assche, n'en est qu'au commencement.
Hugo GASTON (FRA) - Alex MOLCAN (SVK) 1/6, 6/7 (4), 4/6
L'un des chouchous du public faisait son entrée en piste. Entrée totalement ratée puisque le Toulousain est totalement passé à côté de son premier set. Pas dans le rythme, il a tenté d'enflammer la foule à coup d'amorties et de trick shots. Une stratégie qui lui a permis de rester dans le match.
Mais pas de se mettre réellement en position de le gagner. Molcan a été bien meilleur sur les points importants, gérant notamment parfaitement le tiebreak du deuxième set. Une défaite logique pour Hugo Gaston, dont la crise de confiance commence a clairement durer de trop. Il va falloir repartir au combat sur les circuits inférieurs sans doute, en espérant qu'il revienne au niveau qui avait fait de lui la révélation de l'édition 2020.
Océane DODIN (FRA) - Selena JANICIJEVIC (FRA) 0/6, 6/2, 6/1
Les deux Bleues s'étaient affrontées la semaine dernière au premier tour à Strasbourg, et Janicijevic avait raflé la mise en trois manches. Sans doute forte de cet ascendant, elle a effectué une démonstration dans la première manche. Dodin n'a pas vu le jour, multipliant les fautes directes.
Mais tout a changé ensuite. Sans doute courte physiquement, la plus jeune des deux a commencé à céder du terrain. Au point d'aller encaisser sept jeux d'affilée pour perdre totalement le contrôle du match. Océane Dodin n'avait plus qu'à porter l'estocade, se rappelant ainsi au bon souvenir du circuit, elle qui végète autour de la 100e place. Elle s'offre ainsi un deuxième tour de prestige contre Ons Jabeur.
Diane PARRY (FRA) - Anhelina KALININA (UKR) 6/2, 6/3
Celle-là, on ne s'y attendait pas. Tout simplement parce que Kalinina venait de disputer la finale du WTA 1000 de Rome, en montrant une constance et une résistance rare. Certes, elle avait abandonné sur blessure, mais du fait de cette performance et de son meilleur classement, elle était la favorite.
Sauf que sur le terrain, il n'y a eu qu'une seule joueuse. La Française a totalement dominé la partie, ne laissant que des miettes à sa rivale. Un jeu retrouvé, une belle tenue de l'échange, et surtout, une intelligence qu'on lui voit rarement. Entre sens de l'amortie et coups gagnants, elle a remporté une victoire pleine de classe, comme l'an dernier contre Krejcikova. Place à Mirra Andreeva désormais. Mais une chose est sûre, si Parry jouait tout le temps comme ça, elle serait Top 50 minimum.
Fiona FERRO (FRA) - Rebecca PETERSON (SWE) 2/6, 0/6
À la manière d'un Lucas Pouille, Fiona Ferro s'est relancée en sortant des qualifications, et en ravivant dans le public le souvenir de son odyssée en 2020. Malheureusement, elle n'a pas transposer sa forme dans le tableau principal, contre une adversaire modeste sur le papier.
Rebecca Peterson n'avait joué (et perdu) qu'un match sur terre battue en 2023. Pourtant, elle a dominé de la tête et des épaules. Si Ferro a tenu le choc durant quelques jeux en début de match, elle a rapidement dû déposer les armes. Une défaite logique, mais peut-être pour elle le début d'un renouveau.
LES FRANÇAIS EN DOUBLE
Jérémy CHARDY (FRA) - Fabrice Martin (FRA) vs Maximo GONZALEZ (ARG) - Andres MOLTENI (ARG) 4/6, 7/5, 6/7 (8)
En 2019, Jérémy Chardy et Fabrice Martin disputaient la finale de ce tournoi. Cette année, ils s'en vont dès le premier tour, mais non sans avoir combattu 2 heures et 42 minutes durant, mais ont fini par craquer dans le tiebreak final. Une belle chance de victoire finale qui s'envole pour les Bleus.
Édouard ROGER-VASSELIN (FRA) - Santiago GONZALEZ (MEX) vs Andre GORANSSON (SWE) - Ben MCLACHLAN (JAP) 6/2, 6/2
Le Tricolore et son partenaire mexicain ont remporté le Masters 1000 de Miami cette saison et atteint la finale de celui d'Indian Wells. Rien d'étonnant donc à les voir franchir ce premier tour sans coup férir.
Luca VAN ASSCHE (FRA) - Sascha GUEYMARD WAYENBURG (FRA) vs Pedro Cachin (ARG) - Yibing Wu (CHN) 6/4, 4/6, 1/6
La jeune paire française était elle aussi bénéficiaire d'une wildcard. Et pendant deux manches, elle a tenu la dragée haute à deux Top 100. Avant de totalement craquer dans la dernière, et de voir leur parcours se terminer.
Dan ADDED (FRA) - Albano OLIVETTI (FRA) vs Nicolas BARRIENTOS (COL) - Robert GALLOWAY (USA) 6/4, 3/6, 4/6
Invité par les organisateurs, le duo tricolore avait fait le plus dur, menant 6-4, 2-0 avant de perdre le fil de la rencontre. Quand ils se sont remis à l'endroit, c'était trop tard. Une première défaite en double, mais il restera trois chances françaises aujourd'hui, et non des moindres.