Les cinq défaites les plus choquantes de l'histoire au premier tour de Roland-Garros
1995 : grosse Schaller pour Sampras
En 1995, Pete Sampras est n°2 mondial. Certes, on le sait, "Pistol Pete" n'a jamais été un joueur de terre. Mais il reste sur deux quarts de finale consécutifs dans le tournoi parisien. En face de lui, Gilbert Schaller, modeste joueur autrichien qui n'a jamais dépassé le deuxième tour à Paris. Sur le papier, c'est vendu, d'autant que l'Américain n'a plus perdu au premier tour d'un Grand Chelem depuis 5 ans.
Sauf que sous un cagnard accablant, il va subir une défaite invraisemblable 7-6, 4-6, 6-7, 6-2, 6-4, alors qu'avant le tournoi, il clamait que Roland-Garros était le grand objectif de sa saison. Cette saison-là, il raflera l'US Open et Wimbledon, en plus d'une finale à l'Open d'Australie. C'est pour ça que son échec reste encore un mystère aujourd'hui.
1998 : Petr Korda, tout change en quatre mois
Petr Korda se fait connaître en 1992. À 24 ans, il réalise un parcours splendide à Roland-Garros, atteignant la finale - en écartant un certain Henri Leconte au passage - et ne cède que contre Jim Courier. Mais il va mettre un certain temps à confirmer. Ce n'est qu'en 1998 qu'il se rappelle au bon souvenir du circuit en remportant l'Open d'Australie. Ainsi, il débarque à Roland-Garros en tant que tête de série n°2.
Mais ce statut ne lui servira à rien. Dès le premier tour, il va chuter contre un Argentin de 20 ans issu des qualifications, Mariano Zabaleta, qui s'impose en cinq manches et expulse le Tchèque. Le chant du cygne de Korda, qui prendra sa retraite officiellement en 2000, mais qui ne sera jamais vraiment le même après cette déroute parisienne.
2005 : Anastasia Myskina, à jamais la première
La victoire d'Anastasia Myskina en 2004 était une énorme surprise. La Russe avait profité d'une faillite des stars de l'époque (Justine Hénin, Amélie Mauresmo, les soeurs Williams) et réalisé le tournoi parfait pour aller chercher le plus grand titre de sa carrière. Un an plus tard, elle n'avait pas confirmé, et pas grand monde ne s'attendait à ce qu'elle conserve son titre.
Mais de là à perdre au premier tour... María Antonia Sánchez Lorenzo est une joueuse anonyme qui n'a pas fait mieux qu'une 33e place mondiale en carrière, et qui ne dépassera jamais le troisième tour en Grand Chelem. Pourtant, elle s'impose ce jour-là, et Myskina signe une triste première : jamais une tenante du titre ne s'était inclinée au premier tour de Roland-Garros. Jusqu'à elle.
2018 : pas toi, Jelena
À 20 ans et deux jours, Jelena Ostapenko enchante Roland-Garros en 2017, allant chercher le premier titre Letton en Grand Chelem en dominant la Reine de l'époque, Simona Halep. Elle confirme petit à petit, avec notamment une finale à Miami, et se présente pour défendre sa couronne en tant que n°5 mondiale.
Face à elle, Kateryna Kozlova, modeste 67e mondiale, et qui n'avait jamais passé le premier tour à Roland. Mais qui va domine la tenante du titre, et en deux manches s'il vous plait. 13 ans après Myskina, la détentrice du trophée Suzanne-Lenglen disparaît à nouveau au premier tour, alors qu'Ostapenko semblait être le futur du circuit. Malgré une demi-finale à Wimbledon dans la foulée, elle va sombrer et mettra un long moment à se relever de cet échec.
2023 : Medvedev, un statut trop lourd
Pourquoi Daniil Medvedev était-il parmi les favoris de Roland-Garros cette année ? Voilà ce qui arrive quand on remporte un Masters 1000 préparatoire sur terre. Entre Monte-Carlo et Rome, on a vu une progression stupéfiante du Russe sur la surface, ce qui a mené à son succès romain en torpillant coup sur coup Stefanos Tsitsipas et Holger Rune.
Voilà pourquoi il paraissait inconcevable qu'il saute d'entrée contre Thiago Seyboth Wild, issu des qualifications, et qui disputait son deuxième match en tableau final de Grand Chelem. Pourtant, le Brésilien est venu chercher un succès incroyable qui fait date et qui prouve, s'il en était encore besoin, que rien n'est jamais certain sur terre battue.