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Rafael Nadal, roi de la terre battue qui laissera une empreinte indélébile en France

Rafael Nadal a fait sienne la Coupe des Mousquetaires.
Rafael Nadal a fait sienne la Coupe des Mousquetaires.Kaname Yoneyama / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun via AFP
14 fois vainqueur de Roland-Garros, Rafael Nadal a annoncé sa retraite aujourd'hui. Roi de France et sans nul doute le meilleur joueur de l'histoire sur terre battue, il a marqué le tennis et vu de France, sa retraite laissera une trace, tant par rapport à son historique contre les Bleus que via son aura à Roland-Garros.

14, c'est le chiffre du jour. 14 fois, Rafael Nadal a soulevé la Coupe des Mousquetaires en juin (et une fois en octobre, Covid oblige) sur le court Philippe-Chatrier. De toutes les statistiques de la carrière du Taureau de Manacor, de tous les records qu'il a pu battre et performances ahurissantes qu'il a pu réaliser, c'est sans doute celle-là qui est la plus saisissante. 

D'autant que ces 14 titres ont été obtenus en l'espace de 19 participations. Une constance rare qui fait qu'au final, en prenant en compte son forfait sur blessure avant son troisième tour en 2016, il n'aura subi que quatre défaites à la régulière sur la terre battue parisienne : contre Robin Söderling, Novak Djokovic (deux fois) et Alexander Zverev au printemps 2024, ce qui sera donc le dernier souvenir de l'Espagnol à Roland-Garros. 

De quoi bien entendu susciter une admiration énorme de la part du public français. La combativité de Nadal, son mental de fer, sa capacité à renverser des situations désespérées ont ramené des tonnes de hourras. Mais pourtant, la foule tricolore, avide d'une victoire des siens depuis un certain Yannick Noah en 1983, avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir. 

Car voilà 20 ans, si l'on savait que Nadal serait un futur grand, on comptait surtout sur un certain Richard Gasquet pour mettre fin à la disette. Le fait que le Biterrois ait également annoncé sa retraite à venir aujourd'hui renforce le lien qui unissait les deux sans les unir, puisque nés à 15 jours d'intervalle, et adversaires depuis les catégories de jeunes, avec en point d'orgue cette fameuse demi-finale des Petits As, championnats du monde officieux des 13-14 ans, en 1999, remportée par "Richie".

Net et sans bavures.
Net et sans bavures.Flashscore

Et dès le premier Roland-Garros de Nadal, en 2005, le hasard a provoqué une confrontation au troisième tour. Et dès lors, le public a compris que son favori ne serait jamais à la hauteur. Un point confirmé par un bilan global de 18-0 en matchs officiels en faveur de l'Espagnol, mais celle-ci, en deux heures, enterrait quasiment la perspective de voir Gasquet remporter Roland-Garros. Ce qu'il ne fera évidemment pas.

Mais bien évidemment, quand on pense Nadal contre un Français à Roland-Garros, on pense forcément à son troisième tour contre Paul-Henri Mathieu en 2006. Un de ces sommets qui n'en ont pas l'air. 4 manches, près de 5 heures d'un combat acharné, peut-être le plus grand match de la carrière de "PHM"... et une défaite. L'ovation réservée au Tricolore à la sortie du court traduisait le combat qu'il avait livré. Certains ont prétendu que Nadal avait tremblé ce jour-là, mais cela n'était qu'une illusion. Néanmoins, c'est devenu un grand classique de la carrière de l'Espagnol.

Sébastien Grosjean en 2005, Nicolas Devilder en 2008, Gianni Mina en 2010, Quentin Halys en 2015, Benoît Paire en 2017, Richard Gasquet encore en 2018 et en 2021, Corentin Moutet en 2022 : tous seront passés à la moulinette Nadal. Seul Mathieu et Grosjean lui auront pris un set au final, et jamais un Français ne sera entré sur le court contre lui en croyant avoir une chance. 

Mais si Nadal était l'enfant chéri du public parisien, devenant rapidement infiniment plus populaire que n'importe quel joueur tricolore, c'est aussi de par son aura incroyable. Chacune des quatre défaites qu'il a subi n'aura pas eu au final une énorme résonance. 

Nadal était sur une jambe contre Söderling en 2009 et l'a prouvé l'année suivante en prenant une revanche éclatante l'année suivante en finale. Les deux échecs contre Djokovic sont d'une part logiques au vu de leur rivalité, et d'autre part là encore explicable physiquement parlant. Quant à celle contre Zverev, elle a rapidement été attribuée à ce maudit tirage au sort qui a envoyé l'Espagnol ferrailler contre l'un des joueurs les plus en forme à ce moment-là, alors que Nadal semblait avoir retrouvé des jambes suffisantes pour un tournoi de qualité. Et l'Ibère est même ressorti du court en tant que vainqueur moral.

Bien sûr, sa grinta et son mode destructeur d'adversaires étaient un régal pour le public, qui s'est abreuvé 20 ans durant de banana shots dingues et d'amorties parfaites. Mais sans jamais tirer la couverture à lui, Nadal a réussi à fesser les Français pendant 20 ans, et à être le chouchou du public parisien. Les défaites lui ont été immédiatement pardonnées, les victoires ont été glorifiées. La marque d'une légende. 

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