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Après une forte période de turbulences, Varvara Gracheva atteint enfin le niveau attendu

Varvara Gracheva revient en force.
Varvara Gracheva revient en force.AFP
Naturalisée française voilà moins d'un an, Varvara Gracheva a connu une période compliqué, mais c'est finalement sur terre battue, pas nécessairement sa meilleure surface, qu'elle crève enfin l'écran à Roland-Garros.

En juin dernier, Varvara Gracheva obtenait enfin la bonne nouvelle après laquelle elle courait depuis un certain temps. Résidente dans l'Hexagone depuis de longues années, elle obtenait la nationalité française, elle la Russe d'origine, une décision découlant notamment du contexte géopolitique connu de tous. Le début d'une deuxième carrière ?

Il faut dire qu'elle était bienvenue pour un tennis féminin français en grand manque de densité. Hormis Caroline Garcia, personne ne se frayait un chemin vers le Top 50. Gracheva, elle, avait atteint sa première finale WTA à Austin quelques mois auparavant, avait confirmé avec des 8e de finale sur les WTA 1000 d'Indian Wells (en battant Daria Kasatkina) et Miami (en tombant Ons Jabeur), et semblait alors en pleine ascension. 

Ascension ou malédiction ? Car il faut le dire, ces 12 derniers mois ont été surprenamment décevants de sa part. Logiquement cataloguée joueuse de surfaces dures, elle a connu une tournée américaine cauchemar l'été dernier, avec une seule victoire en tableau principal sur les quatre tournois disputés. Une fin de saison anonyme plus tard, on se demandait comment elle allait rebondir. 

Dès le premier tournoi de l'année à Auckland, une éclaircie sous la forme d'un quart de finale, seulement battue par Coco Gauff. De quoi envisager un renouveau ? Absolument pas, puisque de sa défaite au deuxième tour de l'Open d'Australie jusqu'au WTA 1000 de Miami, elle va tout simplement enchaîner sept défaites d'affilée ! Pire encore, une énorme dégringolade au classement et le risque de quitter le Top 100, le tout après trois mois passés sur sa surface privilégiée. 

La voilà contrainte de repasser par les qualifications pour pouvoir jouer sur terre battue, dont elle s'extirpera à Charleston, Madrid et Rome. Néanmoins, ce n'est pas convaincant, et elle ira, la semaine précédant Roland-Garros, jouer au 125K de Paris (Challenger) pour engranger de la confiance. Une tactique bien connue sur le circuit ATP, globalement payante pour elle puisqu'elle enchaîne trois victoires pour s'offrir une première demi-finale, quelque soit le niveau depuis... son parcours à Austin.  

Sauf qu'entre temps, le coquin de sort avait mis Gracheva face à Maria Sakkari au premier tour de Roland-Garros. Et la Grecque venait de lui coller 6-2, 6-2 au WTA 1000 de Rome. Un des pires premiers tours possible. Et quand la Tricolore se retrouve menée d'une manche, on pense déjà à la tournée sur gazon. Jusqu'à un réveil totalement inattendu, poussé par un public en délire, qui verra la Française retourner la situation, faire déjouer la Grecque qui enchaînera les fautes directes (39 !), et aller chercher une des plus belles victoires de sa carrière quand on ne l'attendait plus. 

Mais parfois, on sait que confirmer un exploit est un exercice périlleux. Absolument pas pour la Française, qui a fait preuve d'une solidité retrouvée pour écarter pratiquement sans trembler Bernarda Pera, puis Irina Camelia Begu. Des victoires logiques mais pas anodines, puisqu'en découle tout simplement un premier 8e de finale en Grand Chelem. Et sur sa terre d'adoption, Roland-Garros. 

Encore une victoire, et elle retrouvera sa place dans le Top 50. Mais cette victoire, elle ne sera pas facile à aller chercher aujourd'hui. Car face à elle se trouvera une ex compatriote, et surtout l'un des plus grands espoirs du tennis mondial : Mirra Andreeva. La Russe est en pleine ascension, se trouve déjà dans le Top 40 (elle sera 30e mondiale si elle s'impose aujourd'hui) alors qu'elle n'a même pas 18 ans. 

Logiquement, elle hérite du statut de favorite. En partie grâce à son quart de finale au WTA 1000 de Madrid, apprès avoir battu Marketa Vondrousova avant de ne caler que contre Aryna Sabalenka. En jeu pour chacune, un premier quart de finale en Grand Chelem. Elles ne se sont jamais affrontées, donc l'espoir est permis pour la Française. Mais quoi qu'il en soit, son tournoi est réussi, et sa carrière relancée. On n'en demandait pas plus pour ranimer un tennis féminin français en difficulté. 

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