On se concentre beaucoup sur le fait que Aryna Sabalenka et Paula Badosa sont les meilleures amies du monde, ce qui donne des images qui réchauffent les coeurs quand elles s'affrontent. Mais on oublie l'essentiel : la Biélorusse est n°2 mondiale, soit le meilleur classement en carrière de l'Espagnole, qui cherche à surmonter les blessures pour retrouver son niveau réel. À ce titre, leur 16e de finale du jour était alléchant.
Après un échange de break initial finalement prévisible, les deux joueuses mordent enfin à pleines dents dans ce choc. Et c'est l'Espagnole qui tire la première en se montrant agressive, mais surtout en capitalisant sur les trop nombreuses fautes directes de sa rivale. Sabalenka tente de se reprendre en jouant un tennis plus typé terre battue, mais c'est en déployant sa puissance aveugle qu'elle tient le choc.
Dans ce match fait de breaks et débreaks (7 dans le premier set), Badosa a sa chance de conclure la première manche sur son service, et bien évidemment, elle n'y parvient pas, sa première balle manquant clairement de lourdeur. Un réel tournant dans cette partie, car Sabalenka réussit enfin à passer la seconde. Le résultat est sans appel : quatre jeu d'affilée et le gain de la première manche !
Et comme on pouvait le craindre, l'impact est terrible pour Paula Badosa. L'Espagnole n'est pas ridicule, mais subir de plein fouet les accélérations de sa rivale. Les jeux commencent à défiler, et l'on craint la bulle pour elle, mais elle finit par arrêter l'hémorragie, qui aura tout de même duré huit jeux. Néanmoins, ses perspectives de victoire sont alors réduites à la portion congrue.
Une fois installée dans le siège conducteur, Aryna Sabalenka ne lâche plus sa proie. Le jeu est en place, les premières balles descendent trop fort, et le résultat est implacable. La Biélorusse s'impose 7-5, 6-1 et passe en 8e de finale. Logique, Paula Badosa n'a pas encore retrouvé le top niveau, mais quittera Paris avec quelques certitudes. La n°2 mondiale, elle, continue son chemin vers une possible première finale.
