Le titre pour Iga Swiatek ? La Polonaise était de facto la grandissime favorite de sa 4e finale du simple à Roland-Garros, ayant remporté les trois premières. Et au vu de sa supériorité sur les derniers matchs, on avait du mal à imaginer que Jasmine Paolini, pourtant exceptionnelle durant la quinzaine, puisse réaliser l'exploit de renverser la n°1 mondiale. Restait la glorieuse incertitude du sport.
Une chose est sûre, l'Italienne n'a pas connu la peur classique de ceux ou celles qui disputent une première finale de Grand Chelem. Une balle de break sauvée sur sa première mise en jeu, avant de prendre en premier le service adverse avec une belle agressivité au retour. Mais bien évidemment, il fallait se douter qu'en tirant la première, elle allait prendre le risque de prendre le retour de bâton.
Et le retour de bâton est brutal. Paolini ne baisse pas de pied, mais Swiatek monte de trois crans d'un coup, retrouve de la longueur et accule l'Italienne, qui doit sortir quelques coups de génie pour s'en sortir. Cela ne suffit évidemment pas, et à partir du break, la Polonaise aligne 5 jeux d'affilée sans coup férir, et empoche aisément la première manche. On craint alors pour la suite.
Jasmine Paolini n'a alors pas une montagne d'options devant elle. Elle doit frapper plus fort et tenter de faire reculer sa rivale, mais le revers de la médaille, c'est un nombre de fautes directes en hausse. Et la Polonaise breake d'entrée de jeu, déroule son tennis pour mener 3-0. Impressionante, elle offre même au public quelques coups de génie histoire d'affirmer pour de bon sa supériorité.
Il faut finir le travail, mais contrairement à l'an dernier, où elle avait tremblé dans cette position, elle n'a plus aucun mal, l'Italienne étant KO debout. Sur quelques points, cette dernière arrive à tenir la dragée haute à la Polonaise, mais c'est trop peu, et surtout, trop tard. Le dernier objectif est d'éviter la bulle, ce qu'elle parviendra à faire de justesse, laissant la n°1 mondiale conclure sur sa mise en jeu, ce qu'elle fera (presque) sans trembler.
Iga Swiatek s'impose 6-2, 6-1 et remporte son 4e Roland-Garros en carrière, le 3e d'affilée, rejoignant Monica Seles et Justine Hénin, les seules à avoir réalisé cette performance Porte d'Auteuil dans l'Ère Open. Le tout après avoir sauvé une balle de match au 2e tour contre Naomi Osaka, le seul match de la quinzaine durant lequel elle aura été réellement bousculée. Pour le reste, Jasmine Paolini, comme toutes les autres, aura dû reconnaître la supériorité de la n°1 mondiale, qui reste la Reine de la terre battue. À l'année prochaine pour le record.
