En demi-finale des JO, Iga Swiatek a vécu "l'une des pires défaites de (sa) carrière"
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QUESTION: En quoi ce tournoi olympique est-il à part?
REPONSE : "Honnêtement, je n'ai rien vécu de la sorte, même en Grand Chelem. C'est un rêve qui se réalise d'avoir cette médaille. J'ai ressenti beaucoup de tension et de stress tout au long de la semaine, ce qui me rend encore plus fière d'avoir pu revenir aujourd'hui (vendredi) et gagner (contre la Slovaque Anna Karolina Schmiedlova 6-2, 6-1). Car j'ai sans doute subi hier (jeudi) l'une des pires défaites de ma carrière".
Q: Comment avez-vous réussi à vous en relever?
R: "J'avais beaucoup pleuré après avoir perdu en Australie (en 2021) dans la foulée de mon premier Grand Chelem à Roland-Garros. Au moins pendant trois jours. Si je n'avais pas joué aujourd'hui, j'aurais peut-être pleuré pendant une semaine. Ç'a été très difficile. J'arrive la plupart du temps à relativiser en me disant que ce n'est que du sport, que du tennis. Mais là, c'est comme si on m'avait brisé le coeur. Je me rends compte que j'ai encore beaucoup de travail pour mieux me connaître. Parce que je suis numéro un depuis longtemps, je me pensais à l'abri de tout, mais ce tournoi m'a montré que ce n'était pas le cas. Je pense que ça va m'apporter un peu plus d'humilité. Ça pourrait m'aider à devenir meilleure à l'avenir".
Q: Comment expliquez-vous le fait d'avoir ressenti autant de pression?
R: "J'ai réalisé hier que ne jouais pas seulement pour moi, mais pour mon pays, pour tous ceux qui attendent que je ramène une médaille d'or. Je n'ai pris conscience qu'après ma défaite à quel point c'était profond en moi. Je n'ai pas joué mon meilleur tennis ici, je ne me déplaçais pas aussi bien que d'habitude, surtout sur terre battue. Il y a aussi le fait de se dire que si on perd sur le circuit, une autre chance viendra l'année d'après alors qu'aux Jeux olympiques, ce n'est qu'une fois tous les quatre ans. On ne peut pas complètement se l'enlever de la tête".
Propos recueillis en conférence de presse