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À Bercy, la der de "Richie"

Flashscore, avec AFP
Richard Gasquet à Anvers.
Richard Gasquet à Anvers.DAVID PINTENS/Belga via AFP
"Une page qui se tourne" : à 38 ans et plus de vingt ans après sa première participation au tournoi parisien, Richard Gasquet s'apprête à vivre son 17ᵉ et ultime "Bercy", lui qui mettra un terme à sa carrière en 2025 à Roland-Garros.

Bénéficiaire d'une invitation pour entrer directement dans le tableau principal du Masters 1000 de Paris malgré son 133ᵉ rang mondial du moment, "Richie" est opposé au jeune Italien Flavio Cobolli (31ᵉ) au premier tour ce mardi après-midi.

Faut-il prévoir des mouchoirs pour ses adieux à Bercy ? "Ce n'est pas mon dernier tournoi, il m'en restera derrière. Mais déjà, c'est une page qui se tourne", reconnaît Gasquet.

"Quand j'avais 25 ans, à chaque fois je savais que j'allais revenir. Là, ça fait quelque chose. C'est la dernière fois que le tournoi sera ici (avant de déménager à la Défense Arena à Nanterre en 2025, ndlr). Moi, c'est la dernière fois que je vais y jouer. C'est sûr que c'est quelque chose de particulier qui m'attend", anticipe celui qui va égaler le record de présences dans la salle parisienne de Novak Djokovic, absent cette année.

"Ça fait vingt ans que je suis sur les courts dans le monde entier. Se dire que c'est la dernière fois que je joue à Bercy, c'est sûr que ça fait bizarre", poursuit-il.

Deux décennies à Bercy

La première fois, c'était précisément il y a 21 ans, en 2003, dans la peau d'un joueur alors de peu dans le top 100 : une défaite d'entrée face à l'Argentin Gaston Gaudio.

En deux décennies de Bercy, Gasquet s'y est au mieux invité dans le dernier carré, en 2007 – l'année où il s'est hissé le plus haut au classement ATP, jusqu'à la septième place mondiale. Il avait éliminé successivement Jo-Wilfried Tsonga, James Blake et Andy Murray, avant d'être stoppé par un autre Argentin, David Nalbandian.

Deux ans de suite, en 2010 et 2011, il s'y est cassé les dents tôt face à Roger Federer. Le Biterrois au revers à une main signature s'y est ensuite hissé à deux reprises en quarts de finale, en 2013 et en 2015, avant de buter respectivement sur Rafael Nadal et Murray. Depuis cette année-là, il n'y a plus gagné deux matches de suite.

"J'ai joué les plus grands joueurs du monde" dans la salle parisienne, se souvient Gasquet, entré au printemps dans le club sélect des joueurs ayant atteint le cap symbolique des mille matches sur le circuit pro.

"À chaque fois, l'entrée (sur le court) est totalement différente d'ailleurs. Les sensations que tu peux avoir, j'ai connu ça à Lille en Coupe Davis, à Roland-Garros et à Bercy. Ce sont les trois fois où c'était extraordinaire, raconte-t-il. C'est fou de jouer sur ce court-là. C'est une salle exceptionnelle. C'est beaucoup plus chaud qu'ailleurs. Il n'y a pas deux Bercy."

Comme Gilles Simon ?

Parviendra-t-il à faire durer le plaisir pour sa dernière danse ? Comme son compère Gilles Simon il y a deux ans, quand il disputait le tout dernier tournoi de sa carrière.

"C'est clair qu'il y a de la pression particulière à jouer pour la dernière fois. À mon avis, ce sera encore plus fort à Roland-Garros parce que ce sera le dernier match, compare le triple demi-finaliste en Grand Chelem (Wimbledon 2007 et 2015, US Open 2013). Mais c'est vrai qu'il y a quelque chose de différent pour moi. Après, il faut oublier et essayer de faire un gros match et de gagner."

"J'ai surtout envie de profiter le plus possible de ce tournoi unique par rapport à tous les autres", espère Gasquet, qui oscille entre "beaucoup de joie et un peu de stress".

"L'an passé (contre Paul au premier tour), il y avait eu une ambiance incroyable, j'espère que ça va être la même chose cette année."

"On sait ce qui se passe dans cette salle-là, on connaît le public, j'ai hâte d'y être", reprend "Richie". "C'est magnifique d'avoir la chance de rejouer une dernière fois dans ce lieu."

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