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"Je suis bien plus qu'un serveur", clame Mpetshi Perricard

Flashscore, avec AFP
Mpetshi Perricard ce mardi à Bercy.
Mpetshi Perricard ce mardi à Bercy.DIMITAR DILKOFF/AFP
Vainqueur dimanche du tournoi de Bâle et qualifié pour le 2ᵉ tour du Masters 1000 de Paris, grâce notamment à son service, Giovanni Mpetshi Perricard a estimé être "bien plus qu'un serveur", ce mardi en conférence de presse.

Question : Pourquoi prenez-vous autant de risques sur votre deuxième service ?

Réponse : "C'est venu l'année dernière avec Manu (son entraîneur Emmanuel Planque, NDLR). Il m'a dit 'écoute, tu sers à 170, 180 km/h et tu fais très peu de doubles fautes. On va essayer d'en mettre un peu plus parce que quand l'échange se lance, tu perds plus de points que tu n'en gagnes'. Au fur et à mesure, je progressais. Et ça s'est vraiment vu à Anvers l'année dernière. Maintenant, ça se voit énormément. On voit la différence parce que ça fait plus d'un an qu'on travaille ça."

Q : Est-ce que vous prenez plaisir à multiplier les échanges courts ?

R : "Oui, parce que je gagne des points. Est-ce que le public (en) a envie ? Oui et non. Oui parce qu'il voit des services qui vont à 240 km/h et il se dit 'son service va plus vite que ma voiture'. Et d'un autre côté, non parce qu'il n'y a pas beaucoup d'échanges. On ne veut pas tout avoir. J'aimerais jouer comme (le N°1 mondial Jannik) Sinner ou comme (son dauphin Carlos) Alcaraz, frapper plusieurs balles, j'aime bien faire des échanges. Même trop parfois (...) Je sais que je suis bien plus qu'un serveur. Mais avec mon poids, ma taille, c'est difficile de bouger longtemps. C'est quelque chose que je suis obligé d’assumer parce que je suis différent des autres. Ce serait sinon trop fade d'avoir un sport où tout le monde fait 1,85 m, 1,90 m et joue pareil. La variété de styles, c'est vraiment sympa."

Q : Est-ce que tu prends moins de risques sur ton service quand tu es en danger ?

R : "Mon jeu est assez risqué. Parfois, ça marche. Parfois, ça ne marche pas. Ça ne va jamais changer ma façon de penser. Ce n'est pas parce que le score va être différent que je vais en mettre un peu moins. Au contraire, c'est là que je risque de faire la double faute. Il y a de bons côtés. Claquer un ace sur balle de break, c'est sûr que c'est sympa. Mais quand tu fais une double faute pour perdre le premier (set), c'est un peu moins sympa. Ça fait partie du risque. C'est 50-50. Je suis prêt à assumer ce risque jusqu'à la fin de ma carrière. Je sais que ça va me rapporter plus de points que l'inverse."

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