"Je voulais vivre ce dernier Bercy intensément", raconte Humbert
Q : Que retenez-vous de votre première finale en Masters 1000 ?
R : "Forcément, ça restera un souvenir incroyable d'avoir été en finale du tournoi mythique de Bercy. C'était une belle semaine, malgré la défaite aujourd'hui (dimanche). J'ai le sentiment d'avoir tout donné, je n'ai pas de regrets. Malheureusement, il a été plus fort que moi dans tous les domaines. Physiquement, j'ai eu du mal à récupérer de mon match d'hier (demi-finale face au Russe Karen Khachanov, ndlr), je sentais que j'avais beaucoup donné, ça a été plus dur. Dans la tête aussi, ça répondait moins. J'essayais de me parler intérieurement, d'activer des choses, mais le corps ne réagissait pas. La tête avait envie, mais le corps ne réagissait pas. Il m'a largement dominé au final. J'ai fait de mon mieux, avec les armes du jour. Ça n'a pas marché aujourd'hui, mais il y aura d'autres occasions. Je vais continuer à m'entraîner, à faire ce que je fais bien depuis maintenant deux ans avec toute mon équipe."
Q : Vous avez fait honneur à la dernière édition à Bercy…
R : "Ce tournoi est juste incroyable. Déjà, l'histoire du tournoi, avec tous les joueurs qui l'ont gagné, est fabuleuse. J'aurais aimé mettre mon nom sur le trophée. Je voulais vivre ce dernier Bercy intensément, c'est ce qui s'est passé pendant tous mes matches. Juste pour ça, déjà, je suis content d'avoir pu vivre ces moments, avec mon équipe, ma famille, mes amis, et le public français."
Q : Vous êtes-vous surpris au fil de la semaine ?
R : "Je ne suis pas surpris de me voir à ce niveau-là, d'avoir battu Alcaraz (en huitièmes de finale ndlr), d'avoir été en finale d'un Masters 1000. Je m'en sentais capable. Je fais les choses bien, je bosse sérieusement, je fais tout bien. Je suis juste content que ça ait pris cette semaine, mais pas surpris de me voir à ce niveau-là. Je me suis vraiment surpassé dans tous les domaines, que ce soit physique, mental, j'ai battu Alcaraz sur le central de Bercy, c'est des choses que j'ai envie de retenir. Il y a eu un super niveau de jeu, ça veut dire que je suis sur le bon chemin. Il faut que je continue ma route et j'espère un jour pouvoir gagner un tournoi de cette envergure."
Q : Votre parcours est encourageant en vue de 2025...
R: "Je pense que j'ai encore pas mal de marge de progression. Cet hiver, je suis prêt à travailler très dur physiquement. Sur le plan du tennis aussi, je sens qu'il y a encore beaucoup de progrès à faire. Je mets un peu plus l'accent sur mon jeu vers l'avant, au filet, je pense que ça va me faire gagner pas mal de matches. La saison (2024) est déjà très belle. Je fais la meilleure saison de ma carrière. C'est ultra-positif pour l'année prochaine."
Q : Faites-vous du top 10 un objectif du début de saison prochaine ?
R : "Je me suis cramé cette année en ne pensant qu'à ça. Comme j'ai très bien commencé, je ne voyais que par ça. Ça m'a fait mal, dans l'énergie, au quotidien aussi, je sentais que je ne le vivais pas très bien. Là, je n'ai même pas regardé où j'en étais (au classement ATP). Je continue ma route. Si ça doit se faire, ça se fera."