Monte-Carlo : Medvedev et Zverev ont rendez-vous en terre connue
Un prometteur Medvedev-Zverev
Medvedev, 5e mondial et très en verve sur dur où il a remporté quatre titres cette année dont le Masters 1000 de Miami, a réussi sa transition sur terre en dominant mercredi l'Italien Lorenzo Sonego (45e) 6-3, 6-2.
"Sur terre battue, c’est bien plus difficile pour moi de sentir le jeu. J’ai du mal à dire si j’ai bien joué ou pas. On m’a dit que j’avais bien joué et que le score était bien pour moi. J’ai senti que j’étais en contrôle. Je suis très content. Ça me donne confiance pour le prochain match qui sera un gros match", a commenté le Russe.
L'ancien N°1 mondial compte 19 tournois à son palmarès, dont l'US Open 2021 et les Masters de fin d'année 2020, mais aucun titre sur terre. Il estime cependant être capable de s'adapter à cette surface, même s'il la trouve sale et dont il exècre les rebonds. "Même quand il n'y a pas de faux rebonds, tu n'es pas prêt parce que tu t'attends à un faux rebond", a-t-il plaisanté mercredi.
Il se souvient pourtant qu'à sa précédente participation au tournoi monégasque, en 2019, il avait battu dans la foulée Stefanos Tsitsipas puis Novak Djokovic avant de ne perdre qu'en demi-finales. "J'espère faire mieux cette année", a assuré le Russe, qui a également atteint les quarts à Roland-Garros en 2021.
Il devra d'abord se débarrasser jeudi de Zverev qu'il a battu sept fois en treize rencontres mais qu'il n'a jamais affronté sur terre. "Je sais qu'il aime la terre battue alors, il faudra absolument que je sois très bon si je veux le battre", a prévenu Medvedev.
L'Allemand (16e), qui effectue son retour sur terre après sa terrible blessure l'an dernier en demies à Roland-Garros alors qu'il menait la vie dure à Rafael Nadal, a réussi un vrai test face à un spécialiste de la surface, l'Espagnol Roberto Bautista (29e), qu'il a dominé 6-4, 6-4. Comme son prochain adversaire, Zverev a déjà joué les demi-finales en Principauté, en 2018 et l'an dernier.
Thiem et Wawrinka stoppés dans leur élan
À respectivement 38 et 29 ans, le Suisse Stan Wawrinka et l'Autrichien Dominic Thiem sont à la recherche de leur lustre passé après des mois d'absence sur blessures. Ils n'ont pas confirmé au deuxième tour leurs convaincantes victoires du premier.
Wawrinka (90e) a fait jeu égal avec l'Américain Taylor Fritz (10e) durant une manche, manquant au passage trois balles de set, avant de s'incliner 7-6 (10), 6-2. "Bien sûr, il y a des regrets (...) J’avais réussi à entrer dans le match et à gérer son jeu, mais malheureusement, j'ai eu des hésitations, j’ai manqué de confiance", a analysé le lauréat 2014 en Principauté.
"Dans l’ensemble, mon niveau de jeu est bon. Je suis sûr que si j’avais gagné les points importants au premier set l’issue aurait été différente", a ajouté l'un des rares joueurs à avoir remporté des tournois du Grand Chelem (Open d'Australie 2014, Roland-Garros 2015 et US Open 2016) à l'ère des Federer, Nadal, Djokovic et Murray.
De son côté, Thiem (106e) a résisté autant qu'il a pu à Rune (9e), vainqueur du Masters 1000 de Paris l'an dernier en ayant battu Djokovic en finale. Mais la jeunesse a vaincu : comme en tenue de camouflage - short et t-shirt de la teinte exacte de la terre battue, casquette, poignets en éponge, chaussettes et chaussures blanches comme les lignes -, Rune a imposé sa loi 6-2, 6-4 à son aîné de dix ans.
"Dominic est un joueur incroyable. Il a fallu que je sois très solide", a commenté le Danois qui, l'an dernier à 18 ans, avait dû passer par les qualifications pour intégrer le tableau principal. Il avait même joué la finale du tournoi Challenger de San Remo, quelques kilomètres de l'autre côté de la frontière italienne, avant de jouer son premier tour de qualifications à Monte-Carlo le même jour.