Deux ans après avoir remporté ici même son premier titre ATP, Alexander Bublik était de retour en finale à Montpellier. Après une semaine convaincante, le Kazakh était le favori logique de la rencontre. Tombeur sur abandon de Holger Rune la veille, Borna Coric restait cependant un adversaire imprévisible, mais sur le papier trop juste pour la victoire.
Le début de match vient confirmer cet état de fait. Une balle de break suffit pour commencer sur les chapeaux de roue pour Bublik, qui mène 3-0 en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf. Le Kazakh est lancé, mais alors qu'il mène 4-1, 15-40, la machine se grippe subitement. Coric adopte une méthode bien connue, notamment de son adversaire : casser une raquette.
Illico Presto, le Croate débreake, revient dans le match, et met la pression sur un Bublik soudainement en ébullition. Et comme on pouvait s'y attendre, ce dernier lâche son engagement à 5-5, laissant une occasion de conclure à Borna Coric, et celui-ci, avec difficulté néanmoins, va la saisir. Mais la suite ne va pas être celle qu'il imaginait.
Le Kazakh retrouve de la sérénité, et quand tel est le cas, il est difficilement prenable. Démonstration en est faite quand il breake de nouveau son rival pour mener 4-1, comme en première manche. Sauf que cette fois, pas d'effondrement à l'horizon. Bublik domine les débats, et surtout, reste très solide derrière une première balle qui ne l'abandonne guère.
Cerise sur le gâteau, il va conclure la manche d'un jeu blanc sur le service du Croate. Transfiguré, le Kazakh ne s'arrête pas en si bon chemin. Incisif en retour, précis sur ses attaques, il breake en suivant et mène 3-0. Cette fois, on voit mal ce qui pourrait le priver de la victoire, même s'il ne transpire pas la confiance au fur et à mesure que le match avance. Reste cependant à faire le plus dur : conclure.
Ce sera chose faite sur un dernier jeu de service pas forcément souverain, mais dans lequel il va tenir ses nerfs et profiter de sa première balle pour conclure sur un dernier service gagnant. Alexander Bublik s'impose 5-7, 6-2, 6-3 et triomphe pour la deuxième fois en terre montpelliéraine. Bien mérité pour celui qui n'est meilleur nulle part qu'en salle.
