Après quelques mois pourris par une blessure au poignet, Benjamin Bonzi est de retour. Bénéficiaire d'une wildcard, il s'est montré convaincant au premier tour face à Quentin Halys. Mais l'adversaire du jour était une des révélations de la saison, Chris Eubanks, et la tâche s'annonçait bien plus compliquée.
Entre deux très gros serveurs, le scénario du premier set est plutôt convenu. Des aces, des grosses premières, peu d'occasions pour les relanceurs, et bien évidemment, un tiebreak. Là encore, l'affaire est ultraserrée, mais c'est le Français qui surprend Eubanks et le publlic en raflant la mise à sa troisième occasion, sur un splendide passing de revers.
Mais il va payer l'addition avec les intérêts durant la deuxième manche. Baisse de régime = punition, puisque Eubanks ne faiblit pas et punit les errements du Tricolore. Lequel se fend en plus d'une double faute mal sentie pour mettre son rival sur la voie du break. Le passage à vide dure, contrairement à la manche, rapidement dans l'escarcelle américaine.
Ce qui va rendre le troisième set encore plus surprenant. Sur sa lancée, Eubanks passe proche d'enfoncer le clou. Avant de céder brutalement devant un Bonzi qui a retrouvé constance et confiance. Le Français profite tout de même d'une belle baisse de tension de son rival au service, qui lâche le set sur une dernière mise en jeu affreuse. La victoire se rapproche.
Mais il faut finir, porter l'estocade. Chris Eubanks est de plus gêne par des problèmes d'estomac, mais tient le choc tant bien que mal. Bonzi est solide sur son engagement, et tout ce petit monde va s'expliquer au jeu décisif. L'occasion est belle, l'affaire est extrêmement tendue, mais à la troisième balle de match, Benjamin Bonzi va enfin finir le travail, 7-6 (6), 2-6, 6-2, 7-6 (7).
Une sacrée victoire pour le Français, qui revient et gagne déjà, de plus contre un joueur auteur d'une superbe saison. La suite, c'est une nouvelle opportunité de briller contre Dominic Stricker, tiombeur surprise de Stefanos Tsitsipas. La voie est abordable pour peut-être aller cher un premier 8e de finale en rand Chelem.