Corentin Moutet n'a pas pu empêcher la 200e victoire en Grand Chelem d'Andy Murray
Voilà un match qui promettait beaucoup de spectacle. Corentin Moutet, meilleur Français l'an dernier ici même avec un 8e de finale en tant que lucky loser, avait tiré un adversaire de prestige. Andy Murray, ancien lauréat du dernier Grand Chelem de la saison, et toujours prêt au combat, voilà qui donnait envie au public américain.
Mais pendant un set, l'Union Jack a pris le meilleur sur le drapeau bleu-blanc-rouge. À 2-2, Murray a porté un coup d'accélérateur brutal, submergeant son adversaire pour aligner quatre jeux d'affilée. Pas de quoi décourager Moutet, qui joue son va-tout dans le deuxième set.
Et c'est bien lui qui a la main quand il breake avec une belle agressivité. Déterminé à remettre les compteurs à zéro, il régale - comme son rival - en terme de hotshots, et l'on peut presque sortir le popcorn. Mais il n'oublie pas l'essentiel, et sert pour le set. Là, les deux joueurs nous offrent un jeu de toute beauté, dans lequel le Tricolore aura trois balles d'une manche partout.
Las, l'expérience anglaise est supérieure, et à l'usure, il fait craquer le Français, qui lâche et se retrouve dos au mur. Mais être mené deux manches à rien par un des joueurs les plus expérimentés du circuit, cela n'augure rien de bon. Moutet survit, et à le malheur de s'abîmer sur une chute, mais on sent bien que la fin est proche.
Et après avoir sauvé une montagne de balles de break, il finit par céder, et Andy Murray conclut non sans mal, 6-2, 7-5, 6-3. Il n'y a pas à rougir pour Corentin Moutet, qui a perdu contre plus fort et plus expérimenté. Malgré tout, ce n'est pas une bonne nouvelle pour lui, puisqu'il va se retrouver au bord d'une sortie du Top 100. Murray, lui, rafle une 200e victoire en Grand Chelem, une barrière atteinte avant lui seulement par un certain Roger Federer.