Djokovic déplore un manque de "cohérence" de l'antidopage, après le cas Sinner
"Je comprends la frustration des joueurs, par rapport au manque de cohérence. J'ai compris que son cas était tranché lorsqu'il a été révélé (mardi). Mais cinq mois ont passé depuis que la nouvelle est parvenue à son équipe. Donc, oui, il y a beaucoup de problèmes dans le système, on voit un manque de protocoles clairs et uniformisés", a commenté Djokovic lors d'une conférence de presse à New York, avant de disputer l'US Open, dernier tournoi du Grand chelem de la saison, à partir de lundi.
L'Italien Jannik Sinner, N°1 mondial, a été blanchi pour deux contrôles positifs au clostébol survenus au mois de mars, une procédure rendue publique mardi par l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia). Plusieurs joueurs ont depuis dénoncé un système à deux vitesses, évoquant la défense de Sinner acceptée par l'antidopage (une crème utilisée par son kiné), dans une procédure rendue secrète jusqu'alors, où l'Italien a su éviter une longue suspension provisoire.
"Je comprends les sentiments des joueurs qui se demandent s'ils reçoivent tous le même traitement. J'espère que les instances dirigeantes de notre sport vont tirer les leçons de ce cas pour avoir une meilleure approche dans le futur. On doit voir des changements, collectivement, c'est une évidence", a estimé Djokovic (37 ans), N°2 mondial, 24 fois vainqueur en Grand chelem et médaillé d'or aux Jeux olympiques de Paris au début du mois.
"D'autres joueurs ont eu des cas similaires sans connaître la même issue. La question est de savoir si c'était une question d'argent, si tout joueur peut se payer un bon avocat qui va pouvoir mieux le défendre", a enchaîné le Serbe, évoquant le travail de l'association des joueurs (PTPA) dont il avait œuvré à la fondation en 2019.
"On doit comprendre comment tout uniformiser pour que chaque joueur, peu importe son classement ou son profil, puisse avoir le même traitement."