Rien ne va plus pour Stefanos Tsitsipas, sorti au 2e tour par Dominic Stricker à New York
C'est une saison particulière pour Stefanos Tsitsipas. Le Grec glisse dangereusement au classement, a réorganisé son staff et fait davantage parler de lui sur les réseaux sociaux que sur le court. Néanmoins, il avait été solide au premier tour contre Milos Raonic, et il n'y avait aucune raison d'imaginer que ce ne soit pas le cas face à Dominic Stricker.
Mais le Suisse, gros serveur, avait de quoi gêner son rival. Et c'est exactement ce qui s'est passé. Comme souvent branché en mode nonchalance, Tsitsipas alterne le bon et le médiocre contre un adversaire pourtant largement moins bien classé. Et s'il se procure une balle de set, c'est finalement lui qui cède son engagement en premier. Stricker ne se fait pas prier pour virer en tête.
On guette la réaction grecque, et elle arrive. Tsitsipas breake enfin, mène 4-1, et là, enfin, il semble trouver une forme de régularité. Bien évidemment, cela ne dure pas, et il rend rapidement l'avantage, laissant son rival l'entraîner au tie-break. Néanmoins, enfin, on voit un Grec sûr de sa force, ambitieux dans le jeu, et qui régale pour logiquement revenir à hauteur.
On pense alors que le Grec va se libérer, il réalise un break précoce dans le troisième. Cependant, il rend immédiatement l'avantage et se complique la vie. Le Suisse est accrocheur au possible, ne lâche pas la roue de son rival, et pousse une nouvelle fois Tsitsipas au jeu décisif. La lutte est intense, le match peut basculer, mais le favori parvient non sans mal à virer enfin en tête.
Mais le Suisse lance son baroud d'honneur, et breake le premier dans le 4e, pas suffisant pour désarçonner le Grec, qui revient rapidement à hauteur. Il lui faut porter l'estocade, ce qu'il fera au meilleur moment, au 8ᵉ jeu, servant pour le match. C'est fini ? Eh bien non, puisque le bras tremble et c'est reparti pour un tie-break. Mais cette fois, le plus solide, ce sera Stricker, qui va méduser son rival en arrachant un cinquième set.
C'en est trop pour Tsitsipas. Il cède le break, se retrouve mené 3-0. La situation est critique, et il tente le tout pour le tout, mais il est trop tard. Stricker peut compter sur son service en toutes circonstances, et conserve de haute lutte son précieux avantage. Au moment de servir pour le match, c'est le baroud d'honneur grec.
Mais rien n'empêchera Dominic Stricker, 21 ans et 128ᵉ mondial, de terrasser le Grec 7-5, 6-7 (2), 6-7 (5), 7-6 (6), 6-3 après plus de quatre heures de bataille. Une victoire incroyable qui pourrait lancer sa carrière, et qui symbolise bien les maux dont souffre Stefanos Tsitsipas. Sans confiance, pas de victoire. C'est on ne peut plus simple.