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La dernière victoire américaine à l'US Open était un véritable triomphe en 2017

Sébastien Gente
Madison Keys et Sloane Stephens hilares après leur finale, symbole de l'Amérique triomphante.
Madison Keys et Sloane Stephens hilares après leur finale, symbole de l'Amérique triomphante. AFP
Coco Gauff tentera ce soir d'enfin remporter un Grand Chelem, qui plus est à domicile. Voilà six ans que le public new-yorkais attend ça, depuis le sacre de Sloane Stephens en 2017, qui avait couronné un tennis féminin américain alors triomphant.

Incroyable mais vrai, la dernière lauréate américaine du simple dames de l'US Open n'est pas Serena Williams. Cette dernière a triomphé 5 fois à Flushing Meadows – la dernière en 2014 –, mais en 2017, elle est absente pour la meilleure des raisons, très occupée à donner la vie, ce qui arrivera comme un symbole en plein US Open

Non, en 2017, c'est Sloane Stephens qui se révèle au monde en raflant la mise, mais plus que la victoire, c'est le sommet du tennis américain, avec un dernier carré 100 % USA, une anomalie en quelque sorte, mais les États-Unis ont pu sortir les muscles en cet instant précis.

Car quand le tournoi commence, il n'y a qu'une seule Américaine dans le Top 10 WTA, une certaine Venus Williams, qu'on dit déjà sur la fin, mais qui est toujours là. Malgré tout, elle est loin d'être favorite. Mais on le sait, pour avoir des résultats en Grand Chelem, il faut toujours un léger alignement de planètes. 

Tête de série n°2 et sans doute grande favorite, Simona Halep hérite d'une revenante, Maria Sharapova, au premier tour, et chute contre le tennis retrouvé de la Russe, qui n'ira pas bien loin après cet exploit. Garbine Muguruza, n°3 mondiale, se prend les pieds dans le tapis contre Petra Kvitova, elle aussi de retour à un haut niveau. Quant à la tenante du titre, Angelique Kerber, elle disparaît dès le premier tour face à une certaine Naomi Osaka.

Quand les quarts de finale arrivent, on a du mal à imaginer que les quatre Américaines puissent passer. Sloane Stephens est la première à entrer en piste. De retour de blessure, elle doit défier une des joueuses les plus difficiles à manier de l'époque, Anastasija Sevastova. Deux heures 30 de bataille et un tie-break final, c'est ce qu'il lui coûtera pour écarter la Lettonne.

Venus Williams aura exactement le même tarif pour se débarrasser de Petra Kvitova, mais là où on ne croit pas à l'exploit, c'est quand Coco Vandeweghe doit se mesurer à Karolina Pliskova, alors n°1 mondiale, sous la chaleur de New York. L'impensable va se produire et en deux sets s'il vous plait ! 

Certes, Vandeweghe est en bordure de Top 20, mais la voir déboulonner une n°1 mondiale – le terme est bien choisi puisque Pliskova ne retrouvera plus jamais le trône ensuite –, déchaîne les passions. Il ne manque plus que Madison Keys, et la dernière Américaine maîtrise en deux manches Kaia Kanepi. De chimère, le dernier carré 100 % américain est devenue une réalité. 

Et c'est une rareté. Aucune occurrence au XXIe siècle - Amélie Mauresmo l'avait empêché en dominant Jennifer Capriati en 2002. Pour retrouver trace, il fallait remonter en 1981 ! Les USA peuvent triompher, alors que tout le monde craignait le déclin des sœurs Williams et l'absence de réservoir, ce coup d'éclat vient rappeler la force des USA – mais recule l'échéance. 

Car depuis ce sacre, seule Sofia Kenin a raflé un Grand Chelem (Open d'Australie 2020) mais malgré tout, le tennis américain reste puissant, à défaut de gagner. Outre Serena Williams et Kenin, Danielle Collins, Jennifer Brady et bien sûr Coco Gauff ont été finalistes de tournoi majeur depuis. Jessica Pegula et Gauff sont de solides Top 10 et ont d'ailleurs gagné les deux WTA 1000 de l'été. 

Mais une telle démonstration de force, à domicile, cela ne passe pas inaperçu. Néanmoins, le point négatif, c'est que les trois matchs 100 % américains seront de faible qualité et souvent à sens unique. Seul le troisième set de la demi-finale entre Venus Williams et Sloane Stephens donnera une véritable bagarre, le reste sera à sens unique. Mais qu'importe.

Quand Sloane Stephens soulève le trophée après avoir dominé Madison Keys en finale, les USA pensent tenir la nouvelle reine et des soupirantes. Six ans plus tard, ils penseront la même chose si Coco Gauff est sacrée. L'Amérique triomphante a encore de beaux jours devant elle, mais lors de l'US Open 2017, c'est sans doute la dernière fois qu'elle a réellement été triomphante. 

France gouvernement

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