Le rêve américain de Coco Gauff, qui triomphe d'Aryna Sabalenka en finale de l'US Open
La meilleure joueuse de la saison contre la meilleure joueuse du moment : voilà quel était le programme de la finale dames de l'US Open. Aryna Sabalenka, à deux jours de devenir officiellement n°1 mondiale, voulait la cerise sur le gâteau avec le titre. Mais Coco Gauff, exceptionnelle cet été, pouvait enfin confirmer les espoirs placés en elle, avec le soutien inconditionnel du public en prime.
Un soutien qui ne sert pas à grand chose en début de partie, car la jeune star américaine est logiquement tétanisée par l'enjeu. En conséquence, elle concède le break dès le premier jeu du match. Si elle revient rapidement à hauteur en exploitant les fautes de sa rivale, on la sent vraiment tendue, ne parvenant pas à lâcher son bras.
Une situation que Sabalenka adore, et elle ne se prive pas pour appuyer là où ça fait mal, alors même qu'elle n'est pas impériale dans la première manche. Mais le pragmatisme est de son côté, et elle plie logiquement le set en moins de 40 minutes. Malgré tout, le match n'est pas d'un haut niveau, et la Biélorusse voit son compteur de fautes directes augmenter dangereusement.
Et elle finit par payer la note quand elle offre sur une plateau d'argent le break à sa rivale en multipliant les fautes en longueur. Coco Gauff a la manche en main, mais il faut serrer le jeu pour revenir à égalité. Alors que le niveau augments brutalement, l'Américaine montre une belle maîtrise sur son engagement, et va chercher une troisième manche devant un public en délire.
La dynamique est américaine, et Gauff l'exploite à merveille en breakant d'emblée de troisième manche. Elle devient un mur défensif, et pousse Sabalenka à jouer le coup de trop. Et se voit rapidement payer des dividendes, quand le double break arrivé sur une énième faute en longue biélorusse, et à 4-0, on voit mal ce qui peut l'empêcher de triompher.
Sabalenka prend un temps mort médical, lance son baroud d'honneur, frappe le plus fort possible, débreake une fois, mais elle n'y arrive plus. Coco Gauff a deux occasions de plier le match sur son service, et une seule suffira. Elle s'impose 2-6, 6-3, 6-2 et remporte, avant ses 20 ans, son premier Grand Chelem qu'on lui prédisait depuis qu'elle est apparue à Wimbledon 2019. Quatre ans plus tard, la voilà dans le gotha, et à domicile. Une histoire comme en raffole les États-Unis.
