La finale du simple messieurs nous offrait un remake de celle, légendaire, de l'an passé, quand Carlos Alcaraz avait mis fin à la domination de Novak Djokovic après une splendide empoignade en cinq manches. L'Espagnol était le favori logique du jour, mais le public du Center Court espérait avant tout un grand spectacle.
Et le public était servi d'entrée, avec un premier jeu où l'Espagnol breakait après 14 minutes de bataille ! Mais c'était au final un bon résumé de la première manche. De beaux échanges, un sacré niveau, mais une supériorité manifeste de la part d'Alcaraz, prompt à dégainer et surtout ultra efficace sur son service (12 points sur 14 derrière sa première). Logiquement, Djokovic n'a pu résister, ayant eu du mal à encaisser la perte du premier jeu, et s'est donc retrouvé dans la position du chasseur.
Sur le papier, une position idéale pour le Serbe. Mais sur le terrain, l'Espagnol était le maître du jeu. Break d'entrée, encore, longueur de balle incroyable, encore, et quand Nole se rebellait, il sort de son chapeau magique un coup fabuleux. Mieux, il est à 100% sur les balles de break (2/2, la deuxième sur une double faute adverse), et Djokovic semble impuissant devant tant de maîtrise. En 75 minutes, Alcaraz mène 6-2, 6-2 sur un Center Court hébété par un match à sens unique, alors qu'il lui était promis un sommet.
Cette stat représentait bien l'ampleur de la tâche qui attendait Novak Djokovic. On sentait enfin un esprit de rebéllion chez le Serbe, qui sauvait quatre balles de break dans le troisième jeu pour rester devant. Nole joue mieux, menace même son rival sur sa mise en jeu, mais la réalité vient le frapper en pleine figure. Quand il sert à 4-4, l'Espagnol augmente l'intensité, breake à sa main et s'en va servir pour le match.
Mais peu importe le niveau, conclure un match contre le Djoker est une tâche incroyablement dure. L'Espagnol mène 40-0, puis s'effondre, cède le break, relance un match que l'on croyait fini, et se voit entraîné dans un tiebreak de tous les dangers. Heureusement, la fin sera heureuse pour Alcaraz, qui va encore garder son meilleur tennis pour les points importants, et finit par porter le coup de grâce.
Carlos Alcaraz s'impose 6-2, 6-2, 7-6 (4) et conserve son titre à Wimbledon. Un quatrième Grand Chelem avant ses 21 ans, la marque des plus grands, incontestablement. L'Espagnol est dans son jardin à Londres, et a survolé sa finale contre un Novak Djokovic pas encore au top pour ce type d'affrontement. En espérant qu'il le soit pour les JO, mais le favori, il s'appellera encore Alcaraz.
