Plus solide, Barbora Krejcikova écarte Jasmine Paolini et remporte Wimbledon !
Il fallait être un sacré pronostiqueur - ou un devin - pour avoir parié sur cette finale du simple dames à Wimbledon. Qui était la favorite entre Jasmine Paolini, finaliste à Roland-Garros mais sans référence sur gazon avant cette année, et Barbora Krejcikova, lauréate des Internationaux de France voilà trois ans, mais de retour sur le devant de la scène de façon impromptue ?
Difficile de faire un pronostic, pourtant, la première manche allait être quasiment à sens unique. La Tchèque attaquait fort, breakait d'entrée, et déroulait son tennis en cadence, trouvant rapidement une belle longueur, en plus d'un magnifique 90% de premières balles. Débordée, Paolini résistait d'abord pour ne pas céder le double break, mais devait se résoudre, étant largement dominée dans tous les compartiments du jeu.
En 35 minutes, la première manche tombait dans l'escarcelle de Krejcikova, et l'on s'inquiétait de la suite du match. On avait tort, puisque l'Italienne, après un passage aux vestiaires, retrouvait de la grinta mais surtout de la solidité du fond du court, et le résultat était immédiat : break d'entrée et 3-0. L'intérêt du match s'en trouvait relancé, et la Tchèque disparaissait alors des débats.
Conséquence, Paolini poussait sa rivale à la faute, et ne tardait pas à revenir à hauteur sur une dernière mise en jeu assez vilaine de la Tchèque. Troisième set donc, le scénario convenu avant le début de rencontre. Et on a enfin commencé à voir le bras de fer espéré entre deux joueuses qui demeuraient solides sur leurs appuis du fond du court. On voyait enfin du grand tennis, pour le plaisir d'un public friand de bataille, mais personne ne voulait lâcher, et les jeux de service défilaient.
La première balle de break arrivait au 7e jeu, quand Paolini avait quelque peu baissé de pied. L'Italienne sauvait la première occasion mais craquait sur la deuxième, cédant son engagement sur une double faute coupable. Suffisant pour faire basculer le match ? Encore fallait-il réussir à conclure sur son service. L'expérience allait alors parler, l'expérience d'une victoire préalable en Grand Chelem, et Barbora Krejcikova concluait non sans trembler (deux balles de débreak sauvée) pour une victoire 6-2, 2-6, 6-4. Trois ans après Roland-Garros, la Tchèque s'offre Wimbledon, et avec la manière !