Pulvérisé par Carlos Alcaraz, Jérémy Chardy aura quand même eu droit à une belle sortie
Jérémy Chardy, c'est l'archétype du joueur français du XXIe siècle. Une belle constance dans le Top 100 (où il a figuré pendant plus de dix ans presque sans discontinuité), mais pas la performance qui fait dire "WOW". Son quart de finale à l'Open d'Australie en 2013 et sa victoire sur Roger Federer en 2014 à Rome en 2014 resteront les highlights de sa carrière.
3 finales pour un titre, une 25e place mondiale au mieux, et un statut d'ex-futur éternel espoir traditionnel du tennis tricolore qui a collé à la peau de tellement de joueurs français. Là où certains ont eu une carrière anonyme, lui a connu tout de même un dernier match qui relève le gant et lui permet de s'en aller avec les honneurs.
On ne parlera pas du match en lui-même, ou très peu, car il a logiquement été à sens unique. Carlos Alcaraz, son adversaire du jour a fait le boulot, s'imposant en trois manches (6-0, 6-2, 7-5) bien que le Tricolore l'ait fait légèrement trembler dans la dernière. Mais disputer le dernier match de sa carrière, dans l'un des plus grand tournois du monde, sur le Court n°1 de Wimbledon, contre le n°1 mondial ? On a connu des fin de carrière bien moins glorieuses.
Alors qu'importe s'il a pris une fessée aujourd'hui. L'essentiel est ailleurs. Là où des immenses joueurs comme Federer ou del Potro terminent sur une jambe, le Tricolore était bien dressé sur ses deux pieds et a pu choisir sa fin. Une fin digne d'un roi pour quelqu'un qui n'a jamais été prince, cela peut faire grimacer. Mais il faut savoir dire stop, et au bon moment.
Le bon moment, cela aurait dû être sans doute à Roland-Garros, mais il avait dû y renoncer au dernier moment. Il aura tout de même réussi sa tournée d'adieu, gagnant un match à l'Open d'Australie en début d'année, sa seule victoire en 2023. Il ne quitte pas le tennis, puisqu'il devient à plein temps l'entraîneur d'Ugo Humbert, poste qu'il occupait au plus possible jusqu'ici. Pa d'adieu au tennis donc, de quoi éviter la fameuse "petite mort du sportif". Et il aura toujours le souvenir de son dernier match pour se consoler le cas échéant.