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Top 14 : le Stade Français humilie le Racing 92 chez lui, et passe deuxième

Sébastien Gente
Top 14 : le Stade Français humilie le Racing 92 chez lui, et passe deuxième
Top 14 : le Stade Français humilie le Racing 92 chez lui, et passe deuxièmeAFP
Flashscore était en direct de La Défense Arena pour le derby francilien. Un maigre public mais une belle ambiance, et une démonstration du Stade Français, qui s'est imposé largement chez son grand rival (10-48), lui chipant de surcroit la deuxième place du Top 14.

Dernier match avant Noël, et dernier derby dans cette 13ème journée sur ce thème. À la Défense Arena, le Racing 92 avait l'occasion de faire un gros coup. Un succès leur permettrait de s'isoler à la deuxième place et d'enchaîner une sixième victoire consécutive. Seulement, le Stade Français pouvait rejoindre, voire dépasser son adversaire du soir et prendre lui aussi le siège de deuxième du Top 14. Gros enjeu donc, avant la bûche de Noël. 

Le Racing prend tarif...

Devant une assistance clairsemée, le Stade Français s'installe d'entrée dans le camp des locaux. Mais c'est bien le Racing qui met le feu grâce à Nolan Le Garrec, auteur d'une valise monumentale non suivie d'effet. Les hommes de Laurent Travers ont des intentions, mais elles se retournent le plus souvent contre eux. Après une première tentative expédiée sur le poteau, Joris Segonds ouvre le score de près (9ème). Mais Finn Russell égalise du tac-au-tac. 

Le début de match est intense et fait des dégâts, Fabien Sanconnie et Baptiste Pesenti quittant rapidement les opérations sur blessure. Le match devient alors décousu, les offensives allant dans le désordre de part et d'autre. Le Stade Français reprend les devants sur une pénalité longue distance de Segonds (18ème). Le Racing a du mal à enchaîner, malgré une tentative du capitaine Juan Imhoff sur son aile qui aurait mérité meilleur sort.

Le capitaine Romain Briatte montre l'exemple
Le capitaine Romain Briatte montre l'exemple AFP

Le Stade fait alors le siège de la ligne des locaux. Du jeu à une passe qui finit par payer, quand le capitaine Romain Briatte passe la ligne en force (3-13, 25ème). Même avec le soutien du public, le Racing n'y arrive pas et se montre maladroit quand enfin le ballon arrive dans les 22 adverses. Les visiteurs ne se posent pas de questions, et Segonds rallonge la sauce de plus de 50 mètres. 

Et comme si cela ne suffisait pas, les locaux se sabordent. Russell, à la récupération d'un dégagement, tente une sautée suicidaire interceptée par Sekou Macalou, qui s'offre un essai de 50 mètres, en plus de mettre un coup de bambou au Racing. Qui finit toutefois par sortir la tête de l'eau peu avant la sirène, sur une action diablement confuse qui voit Nolan Le Garrec profiter de la maladresse de Macalou, dans les bons comme les mauvais coups aujourd'hui. Mais au moment des oranges, il en manque pour les locaux (Mi-temps : 10-23).

... et l'addition est salée

Le début de deuxième période s'annonçait donc crucial. Et c'est le Stade qui a le mieux démarré avec un nouveau coup de canon de Joris Segonds (44ème). Mené de 16 points, le Racing était alors au bord du gouffre, et a failli tomber dedans quand Morgan Parra, encore excellent aujourd'hui, a échappé un ballon d'essai sur l'aile. Mais ce n'est pas pour autant qe l'on a senti un esprit de révolte chez les Racingmen. 

Largement en tête, le Stade Français n'a pas pour autant arrêté de jouer. Une attitude rapidement récompensée quand Léo Barré tape par-dessus et profite de la naïveté de la défense pour récupérer la chandelle, et déposer son vis-a-vis pour aplatir en coin (10-33, 56ème). En plus de la fessée à son rival local, le Stade peut alors aller chercher le bonus offensif. 

L'orgueil du Racing apparaît enfin, les Ciel et Blanc lancent une offensive de grande envergure honteusement gâchée par Ibrahima Diallo qui oublie deux partenaires et commet l'en-avant sur un essai tout fait. Les locaux sont toutefois revenus de par le fait, mais leur impuissance les conduit à des accrochages futiles. Est-ce pour se réveiller, où pour se prouver quelque chose ? Toujours est-il que leurs offensives suivantes échouent piteusement. 

Le Stade Français continue de dominer, notament en mêlée. Segonds avait rajouté trois points, puis les Roses se mettent en quête du bonus offensif. Le match dégénère alors sur une charge inutile de Teddy Iribaren sur Giovanni Habel-Kufner, valant un jaune au 9 parisien, et deux autres (1 partout) dans l'accrochage qui s'en suit (Cameron Woki et Juan John Van der Mescht).

Morgan Parra dans un fauteuil cet après-midi
Morgan Parra dans un fauteuil cet après-midiAFP

 L'après-midi est cauchemardesque pour le Racing 92, puisque son rival finit par aller chercher l'essai du bonus par Lester Étien, parfaitement servi en bout de ligne. Et les Parisiens ne s'arrêtent toujours pas et tentent d'en rajouter, et ce sera chose faite peu avant la fin, quand Paolo Odogwu rajoute à l'humiliation en intercptant une offensive des locaux qui n'alllit de toute façon mener à rien.

Le Stade Français humilie donc le Racing 92 sur son terrain, 10-48. La victoire dans le derby, le bonus offensif et la deuxième place du Top 14 : Après-midi de rêve pour les visiteurs. De leur côté, les Racingmen ont sombré, sans gloire et sans âme, et vont devoir montrer autre chose que la bouillie de rugby servie cet après-midi. Un match malgré tout spectaculaire, que Flashscore est heureux d'avoir couvert. L'heure de la bûche a sonné, mais le Top 14 sera très vite de retour. 

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