Toulouse - Union Saint-Gilloise, le match des opposés avec une place de barragiste en jeu
Un exploit, c'est bien, s'en servir pour une qualification, c'est encore mieux. Toulouse a vécu une soirée magique contre Liverpool au Stadium, mais, aussi belle fut-elle, cette victoire contre les Reds n'aura de valeur que si elle s'accompagne d'une autre contre l'Union Saint-Gilloise. Le club belge doit gagner pour encore espérer accrocher une place de barragiste, avant de recevoir Liverpool qui devrait se qualifier avec la première place assurée ce jeudi contre LASK.
Libéré en Ligue Europa
En championnat, le Téf' n'a plus gagné depuis le 1ᵉʳ octobre et flirte avec la zone rouge alors que se profilent deux matches capitaux contre Lorient puis Lyon. Mais Carles Martínez ne perçoit pas ce match de milieu de semaine comme un échauffement, même Toulouse aura une autre chance dans deux semaines à Linz.
Son objectif est "véritablement de gagner, on veut se qualifier directement. On a préparé ce match tous les autres, mais surtout au niveau mental. Ce sera comme une finale, mais une bonne finale, avec une pression positive. Il faut qu'on soit prêts à dominer. On veut gagner et vivre une soirée incroyable".
Néanmoins, il a aussi constaté une dichotomie entre la Ligue Europa et la Ligue 1. Le statut des Violets, vainqueur de la Coupe de France, est différent sur la scène continentale : "c'est vrai qu'au niveau européen, tout ce qu'on fait nous réussit", a admis le Catalan.
"Les bons résultats nous placent dans une spirale positive. En plus, il n'y a pas forcément la même pression. Si on se qualifie pour le prochain tour, c'est merveilleux. Mais comme on n'avait pas joué cette compétition depuis longtemps, il n'y avait pas nécessairement la pression de se qualifier. On est peut-être un peu plus relâchés, un peu plus frais mentalement. En championnat, on sent qu'on n'est pas loin et les résultats peuvent avoir une incidence au niveau mental. C'est plus difficile."
L'Union arrive en force
L'USG connaît une situation opposée à celle des Violets. Leader de Jupiler League, le club bruxellois vient d'achever la phase aller avec 35 points, n'a pas perdu depuis le 16 septembre et compte 4 unités d'avance sur son dauphin Anderlecht. Le match nul concédé contre La Gantoise, 3ᵉ, a constitué un petit coup d'arrêt, mais la dynamique des hommes d'Alexander Blessin est excellente.
Néanmoins, le technicien allemand a pointé du doigt un aspect qu'il ne veut plus voir : l'attentisme en début de match qui coûte des buts et des points : "nous devons faire notre travail et ne pas nous tourner vers les autres équipes. Cela fait maintenant plusieurs matchs où nous n’avons pas été assez bons en première mi-temps. La concentration et l’intensité doivent être là dès le départ".
La victoire est obligatoire pour l'USG, mais il ne veut de la réflexion plutôt que de céder à l'emballement, d'autant que son équipe passerait devant Toulouse à la différence particulière : "c'est un match décisif mais il s’agit de patience et de pression au bon moment. Nous croyons en nos qualités et nous y allons pour jouer notre jeu et essayer de gagner".