La flambant neuve LDLC Arena sera inaugurée le 23 novembre à l'occasion de la réception du Bayern en Euroligue. L'ASVEL aura-t-elle gagné un match d'Euroligue d'ici là ? Au moment de se déplacer à Kaunas pour affronter le Zalgiris dans le cadre de la 6e journée, le club de Tony Parker est une série hallucinante de 18 défaites consécutifs sur la scène continentale, la dernière en date à l'Astroballe contre la Virtus Bologne.
TJ Parker a survécu un long moment mais son aîné a finalement dû se résoudre à l'écarter. "Je pense qu'il est temps de changer, a estimé Tony Parker dans les colonnes de l'Équipe. Les résultats sont catastrophiques. J'ai toujours dit que je ferai ce que je pense être le meilleur pour le club (...) La défaite à Saint-Quentin est inacceptable, la performance à domicile contre le Partizan Belgrade est inacceptable et c'est vrai que la défaite à Nanterre a été celle de trop".
Pourtant, d'après lui, les joueurs auraient voulu continuer avec son frère, à commencer par les cadres : "Nando De Colo, Charles Kahudi, Joffrey Lauvergne le soutenaient à fond. Le vestiaire était pour garder TJ ! Vous avez vu comment ils ont réagi contre l'Efes. On aurait pu largement en prendre 30 si l'équipe n'avait plus voulu jouer pour mon frère. On a fait une très bonne première mi-temps, malheureusement on n'a pas réussi à jouer deux mi-temps de la même façon".
Ouvrir le compteur en Euroligue
L'ancien joueur des Spurs avait ciblé initialement deux profils : Gordon Herbert et Sergio Scariolo. Le premier, champion du monde à la tête de l'Allemagne, n'a pas reçu l'autorisation de sa fédération pour porter une double casquette, surtout après ce titre, surtout à 10 mois des Jeux olympiques. Quant au sélectionneur espagnol récemment mis à la porte de la Virtus, il devrait lui aussi passer cette saison à plein temps sur le retour au premier plan de la Roja.
Finalement, c'est un autre sélectionneur qui est arrivé : Gianmarco Pozzecco, 8e du dernier Mondial avec l'Italie. Pas le premier choix mais une situation qui n'a pas l'air d´émouvoir le nouvel arrivant : "je n'ai jamais été un premier choix. À 17 ans, mon père, entraîneur de basket, m'a dit : "tu dois choisir entre le foot et le basket avec moi." Le lendemain, il m'a dit : "Alors, c'est le foot ?". Vous voyez que, même pour lui, je n'étais pas un premier choix !".
Jusqu'alors, Pozzecco était un assistant coach à l'Olimpia Milan, cornaqué par Ettore Messina. À présent, le voilà head coach dans un haut lieu du basket français. Or les fondations de l'ASVEL sont brinquebalantes depuis plusieurs mois. En championnat, au moment du départ de TJ Parker, le club en était à 4 victoires pour 3 défaites. Après l'intérim de Pierric Poupet contre Roanne et la première victoire du Transalpin contre Strasbourg, l'ASVEL est remontée au 5e rang de BetClic Elite.
Bouillonnant, parfois à la limite comme lorsque Sassari, avec qui il a remporté la FIBA Cup en 2019, l'a suspendu 10 jours pour des écarts de langage, la "mouche atomique" doit relancer un effectif qui risque de passer une nouvelle année à la cave en Euroligue. Après un revers contre la Virtus, l'ASVEL se déplace sur le parquet du Zalgiris, actuellement au 8e rang (3 victoires, 2 défaites), quart-finaliste la saison dernière. Les Lituaniens ont des ambitions plus élevées que celles, modestes, des Rhodaniens. Mettre fin à l'hémoragie est plus que jamais urgent et Pozzecco doit insuffler un vent de renouveau rapidement, au risque de rester encore longtemps dans l'ombre de Monaco et sa Roca Team.
