Un an après, l'heure de la revanche a sonné pour Manchester City à Santiago-Bernabéu
"Manchester City ne va pas seulement battre le Real Madrid en demi-finale de la Ligue des champions, il va l'écraser". Les mots de Wayne Rooney dans le Times sont durs voire insensés, mais représentent une possibilité. A son meilleur niveau, leader de Premier League, les Citizens débarquent à Madrid en toute quiétude... mais évite toute euphorie. Les souvenirs de l'élimination à ce même stade de la compétition la saison dernière sont encore abrupts.
Une forme incroyable
"Tout ce que je peux dire, c'est que je n'ai jamais eu autant confiance en mes coéquipiers et en moi-même avant un match que la semaine prochaine", a affirmé Jack Grealish au Daily Mail ce week-end. Ses propos résument à eux seuls la fin de saison tonitruante de Manchester City.
Depuis sa victoire écrasante sur Arsenal (4-1) en Premier League, les Skyblues sont sur un nuage, et celui-ci est loin de se dissiper dans l'atmosphère. C'est simple : les hommes de Pep Guardiola enchaînent les succès et dominent leurs adversaires dans tous les aspects du jeu.
Justes techniquement, plus qu'incisifs, collectifs et demandeurs, ils ne font qu'une bouchée des autres équipes. Si bien que la silhouette du trophée de la Premier League commence sérieusement à se dessiner à l'horizon. Et sur la scène européenne, le club pourrait connaître un destin similaire.
Grealish a également répété que, contrairement à l'an passé (où le Real Madrid l'a emporté 6-5 au score cumulé), les Merengues ne seront pas aussi efficaces, justement parce que la dynamique mancunienne est exceptionnelle. Et en effet, le club n'a plus été battu depuis le 5 février dernier (1-0 par Tottenham) toutes compétitions confondues, ou tenu en échec depuis le match retour des 1/4 de finale contre le Bayern (19 avril, 1-1).
Grealish et Haaland en force, De Bruyne incertain
Le seul bémol à noter dans toute cette quête de gloire demeure l'absence de Kevin De Bruyne. Blessé avant la rencontre face à Fulham (2-1 le 30 avril), le Belge est toujours incertain. Pourtant, il a été à l'origine du triomphe de son équipe contre les Gunners en marquant deux buts et délivrant une passe décisive à John Stones. Il devrait cependant être de retour pour la 2e manche. Une belle perspective pour City.
Mais même sans son numéro 17, le club mancunien a de quoi se projeter devant la cage de Thibaut Courtois. Si toute l'équipe de Pep Guardiola avancera sans ménager son adversaire, deux hommes peuvent faire la différence.
D'un côté, Grealish. L'ailier a progressé tout au long de la saison pour non seulement s'octroyer une place de titulaire dans le XI prisé de son équipe, mais aussi gonfler ses statistiques. Vif et régulier, il distribue des passes décisives (4 en Premier League depuis le 1er avril) et tente de marquer plus souvent. Son apport est cependant plus colossal au sein du jeu, où il récupère des ballons et combine rapidement avec ses coéquipiers. De quoi donner le tournis aux Espagnols.
A ses côtés, Erling Haaland fait toujours des merveilles. Buteur contre le Bayern en quarts, face à Arsenal tout récemment, ou même auteur de 5 réalisations face à Leipzig en 1/8 de finale retour, il se dressera contre le Real Madrid, auréolé de son record de buts inscrits sur une saison en championnat.
"Le plus grand changement, c'est Erling Haaland. La saison dernière, à Bernabéu, l'équipe a connu cinq minutes de folie qui lui ont fait perdre le match. Avec Haaland, cela ne serait pas arrivé. Le Real Madrid n'aurait pas pu jouer de la même manière. Ils ont pris le ballon à City et ils ont pu le faire parce que City n'avait pas de réelle menace en contre-attaque", a expliqué Rooney .
Et même si le Norvégien a fait preuve d'altruisme avec Ilkay Gundogan ce samedi contre Leeds en lui laissant un pénalty qui aurait pu offrir un triplé au milieu allemand, le buteur saura se montrer clinique, surtout après la bronca de Guardiola. Le Real Madrid est prévenu.