Un Barça ennuyeux mais vainqueur contre Osasuna grâce à un but d'Alba en fin de match
CAMP NOU - En fin de saison, les intérêts de chaque club s'entrecroisent et, à 4 jours de la finale de la Copa del Rey, Jagoba Arrasate, l'entraîneur d'Osasuna, a fait tourner son équipe contre un Barça tout proche d'un 27e titre de champion. Sans Jon Moncayola, suspendu, ni David García, Nacho Vidal et Darko Brasanac, blessés, ni Abde prêté par le Barça et absent en raison de "la clause de la peur", les Rojillos ont proposé un XI de départ avec notamment 4 canteranos. En face, les Culés étaient quasiment au complet, mis à part Ousmane Dembélé qui, après un bout de match contre le Betis samedi dernier, a été préservé.
Le bizutage d'Herrando
Sans surprise, le club blaugrana a pris possession du ballon avec Pedri en principal architecte du jeu. Le début de rencontre a été marqué par les accélérations d'Álex Baldé sur le côté gauche qui n'est néanmoins pas parvenu à connecter un attaquant dans la surface adverse. Si les Navarrais n'étaient pas au complet, en revanche, les préceptes du jeu de leur coach étaient, eux, respectés : engagement et agressivité. Pourtant pas le dernier pour aller au mastic, Gavi a été contraint de sortir à la 35e minute, remplacé par Ansu Fati.
Sur un faux rythme, la rencontre proposait ce qui était attendu : une attaque-défense. Enfin, à la 25e minute, Baldé a trouvé Pedri à bout portant mais le Canarien a manqué sa reprise. Le numéro 8 blaugrana a été décisif une minute plus tard : lancé en profondeur par un extérieur du droit de Frenkie de Jong, il a pris le meilleur sur Jorge Herrando qui, pour son premier match en Liga, s'est fait avoir comme le bleu qu'il est en position de dernier défenseur. Sur le coup franc, à plus de 25 mètres, Raphinha a manqué de peu le cadre (27'). Le Brésilien, déjà menaçant (31'), a manqué une belle occasion alors qu'Aitor Fernández était sorti hors de ses bases (33'). L'ancien Rennais a ensuite été passeur, d'abord sur un centre rentrant à destination de Fati, retiré in extremis par Diego Moreno, puis sur le corner suivant en trouvant la tête de Ronald Araújo qui n'a pas pu rabattre la balle (41').
À la 44e minute, Lucas Torró a signé la première frappe navarraise du match, sans cadrer. Cela faisait maigre de chaque côté.
Alba, entrée décisive
Les quelque 76000 spectateurs attendaient davantage de spectacle. Fati a eu l'occasion de redorer son blason mais sa finition a failli (48'). Après l'entrée de Dembélé, de Jong servi idéalement par Pedri a buté sur Fernández, resté sur ses appuis pour effectuer une parade réflexe (54'). Manifestement pas dans leur match, les Blaugranas ont un peu accéléré le jeu, ce qui a permis à Fati de cadrer après avoir tergiversé avec Pedri (60') et à Dembélé de manquer une occasion en or par excès de précipitation (61').
À force de jouer a minima, le Barça a frôlé le braquage navarrais sur une frappe d'Iker Muñoz repoussée par Marc-André ter Stegen (65'). Cela a eu le mérite de réveiller les Culés et Robert Lewandowski, jusqu'alors transparent s'est procuré enfin une opportunité potable, sans tromper Fernández (66').
Sitôt entré en jeu, Ferran Torres s'est procuré une occasion improbable : lancé par Pedri, Lewandowski a été devancé par l'intervention au pied de Fernández... directement sur le numéro 11 blaugrana, sur la trajectoire du dégagement (75'). De quoi provoquer les encouragements des gradins. Sur un centre de Jordi Alba, un immense cafouillage devant la cage d'Osasuna avec Torres et Fati a profité à Lewandowski qui, renard, a devancé Aridane pour marquer. Joie de courte durée : Torres était légèrement hors-jeu (78'). Dembélé, après un festival de crochet, a manqué le cadre (79'). Fati a ensuite raté une nouvelle opportunité, à la conclusion d'un mouvement collectif magnifié par Pedri pour Alba (82').
Très en jambes alors qu'il est de moins en moins utilisé, Alba a délivré le Camp Nou. Côté droit, Dembélé a trouvé Lewandowski dont le centre a permis à de Jong de décaler le latéral gauche qui a frappé fort au premier poteau (86'). Sa joie, communicative, a exalté le Camp Nou et l'émotion lisible sur son visage a eu le mérite d'offrir un peu de relief à un match guère emballant.