Ce n'était qu'une banderole, tendue quelques instants à l'entrée des joueurs sous le vomitoire où trône l'emblématique horloge du stade olympique de Montjuïc, mais le slogan "Laporta dimissió", s'il n'est certainement pas partagée par tous les socios du club, témoigne néanmoins de l'inquiétude qui s'installe à Barcelone à propos de l'inscription de Dani Olmo. Si la masse salariale a baissé notamment avec le départ d'Ilkay Gündogan, la vente d'une partie de Barça Studios ainsi que l'officialisation du nouveau partenariat avec Nike tardent à se concrétiser.
Pour autant, il en faut plus que quelques "Barça sí, Laporta no" scandés, plusieurs fois et sans succès, par la grada animació pour freiner la "Lamine Yamal mania" qui s'est emparée de la cité comtale. Partout, les numéros 19 fleurissent au point que cela en devient presque gênant pour ses coéquipiers.
Après la courte victoire à Valencia (2-1) la semaine dernière, le Barça avait droit, pour son premier match officiel en championnat, à une montée en gamme face à l'Athletic, fort marri d'avoir perdu deux points à San Mamés contre Getafe en ouverture (1-1).
Le joueur au centre des débats était Nico Williams, annoncé proche d'un transfert chez les Culés et finalement accueilli par des bordées de sifflets.
Lamine Yamal fils prodige
L'Athletic est mieux entré dans le match, à l'image d'une frappe non cadrée de Beñat Prados (5e) et d'un tir contré d'Álex Berenguer (8e). Petit à petit, le Barça a pris le contrôle du rythme, même si Dani Vivian a vu une tête s'échapper de la cage de Marc-André ter Stegen (17e).
C'est probablement sur un décrochage de Robert Lewandowski que le club blaugrana s'est vraiement mis dans le sens de la marche. Après une remise du Polonais, Pedri a trouvé Raphinha grâce à un ballon piqué très inspiré, repris de volée par le Brésilien avec d'une talonnade dos au but (20e). Astucieux mais Álex Padilla n'a pas été surpris par ce geste acrobatique.
En revanche, le troisième gardien des Leones, titularisé en ce début de saison en raison des blessures d'Unai Simón et Julen Agirrezabala, n'a rien pu faire quand Íñigo Lekue a dévié de la tête une frappe enroulée du gauche déclenchée de l'extérieur de la surface (24e). L'auteur ? Lamine Yamal, évidemment !
N. Williams n'a pas voulu être en reste. Côté gauche, il a fixé Jules Koundé avant d'enrouler un centre-tir qui n'a trouvé ni filets ni preneur au second poteau (26e).
Une alerte sans conséquence pour le moment. Le Barça demeurait à l'aise dans les espaces, trouvait de la profondeur et de la vitesse. Après une accélération à droite, Raphinha trouvé dans l'axe a glissé un ballon parfait à Lewandowski qui, en buteur qu'il est, a privilégié la solution personnelle malgré les réduits plutôt que de servir Ferran Torres en retrait. Le poteau gauche de Padilla a évité le pire aux Basques (36e).
L'Athletic est toujours dans la course et Pau Cubarsí, toujours en délicatesse après des Jeux olympiques traversés entre deux eaux, a provoqué une faute dispensable sur Berenguer. Quoique évidente, il a fallu un appel de la VAR pour siffler penalty. Déjà buteur lors de la première journée, Oihan Sancet n'a pas tergiversé et transformé en frappant plein fer (42e).
Lewandowski offre à nouveau la victoire
Le Barça ne voulait surtout pas perdre des points à domicile et cela s'est vu. Torres a profité d'un nouveau jeu en remise de Lewandowski et d'une passe plein axe parfaitement dosée de Raphinha pour se retrouver face à Padilla mais le récent vainqueur de l'Euro a manqué son lob avant d'être signalé hors-jeu (52e).
Privé de terrain pendant de longs mois, Alejandro Baldé a retrouvé sa capacité de débordement et obtenu un coup franc, un mini corner frappé par Raphinha qui a fini sur la tête de Lewandowski, de nouveau mis en échec par le montant (56e).
L'Athletic était dans le dur, même si un centre dévissé de Prados a dû être claqué par ter Stegen (60e) et que N.Williams a tenté une frappe impossible (66e). Entre les deux, Raphinha a croqué un contre tout cuit en se trompant de destinataire (61e) et avant d'envoyer un caviar à Lewandowski, mis en échec par un arrêt prodigieux de Padilla (65e).
Dans le jeu, à la fois dans ses combinaisons et son pressing, le Barça était meilleur que l'Athletic... jamais aussi à l'aise que quand il s'agit de contrer. N.Williams a contraint ter Stegen a une intervention périlleuse pour écarter un centre (68e).
Et c'est sur le même genre de situation que Padilla a craqué. Se servant de Baldé pour induire le côté droit basque en erreur, Raphinha a servi Pedri en profondeur. Le Canarien a centré fort devant le but, le gardien mexicain a écarté du bout du gant... sur Lewandowski qui a marqué d'une reprise du gauche impeccablement équilibrée (75e). C'est le 3e but en 2 journées de Liga pour "Bobek", autrement plus inspiré que lors des 18 derniers mois...
Les Leones n'ont pas baissé pavillon pour autant, sans mettre la défense blaugrana en difficulté. En revanche, ils s'exposaient aux contres et Íñigo Lekue a évité de peu le carton rouge alors que Raphinha fonçait vers le but (86e).
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Le match s'est achevé dans la confusion après un tacle inutile et très appuyé de Mikel Jauregizar sur Cubarsí, crampé (90e+6).
Avec ce deuxième succès de rang, le Barça prend la tête du championnat (ex aequo avec le Celta) après avoir montré de nets progrès d'une semaine sur l'autre. Il est encore très tôt pour juger cette équipe, mais les signes demeurent très encourageants pour Hansi Flick et ni Joan Laporta ni Deco ne sont en mesure de se priver de ce bon début de saison.
